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Lecture sociocritique de la pièce théâtrale

     Le cocu magnifique de Fernand Crommelynck

                 Marie-Philomène BABONGISILA KUZINGANA*

Résumé

Marier la théorie à la pratique textuelle est une étape pénible pour les jeunes apprenants qui s’initient à la critique littéraire.  Nous leur proposons une application de l’analyse sociocritique d’un texte du genre dramatique en l’occurrence Le Cocu magnifique. Cette étude revêt le caractère didactique pour une initiation à la lecture sociocritique d’une œuvre littéraire. Selon cette optique et à la lumière de la méthode sociocritique, quelques aspects littéraires ont retenu notre préoccupation : le titre de la pièce, la structure de la pièce,  le découpage spectaculaire et la typologie  des personnages.

Mots clés : sociocritique, découpage  textuel, personnages, langage, caractérisation.

  1. Introduction

   En partant de la lecture sociocritique de Le Cocu magnifique, nous nous imprégnons du problème social posé dans le contenu de cette œuvre et nous apprenons aux lecteurs (spécialement les étudiants) comment la lire et en comprendre le sens profond. Cette pièce de théâtre soulève un problème réel et universel à la fois. L’auteur nous propose quelques aspects des problèmes sociaux que soulève la société spectaculaire belge que nous rencontrons  dans nos sociétés africaines. Il s’agit de l’histoire d’un amoureux Bruno qui est jaloux avec une fureur qui le détruit. Il sera marqué par un problème : la femme qu’il aimait beaucoup ; par suite des tortures finit par le décevoir en aimant un autre qui avait un rang social moins élevé que celui de Bruno, son mari. Ce thème décrit ainsi le cadre typique de la littérature belge pour devenir un thème universel. Ainsi, le présent article aborde dans Le Cocu magnifique cinq éléments analytiques, notamment  la méthode de  lecture, le titre de la pièce, la structure de la pièce, le découpage spectaculaire et la typologie des personnages.

1. Méthode de  lecture

   Le théâtre appartient aux genres littéraires qui se fondent sur la fiction c’est - à- dire sur une construction qui réfère à un univers de l’expérience tout en s’affirmant imaginaire : «  le texte de fiction est une assertion non vérifiable  »1 La méthode sociocritique de Claude Duchet est un des faisceaux lumineux choisi pour mener à bon port cette étude. Duchet la définit comme une méthode qui permet « d’établir une symétrie entre la société romanesque et la société réelle, d’interroger l’implicite ,le présupposé, le non-dit ,le silence et de formuler l’hypothèse de l’ inconscience sociale du texte² »

 2.  Le titre de la pièce

   Makouta  Mboukou affirme que « le réalisme du titre réside en sa conformité avec le contenu de l’œuvre, soit qu’il annonce clairement, soit qu’il pourvoie le lecteur par son ambiguïté ou par son caractère énigmatique » 3. Ainsi, le titre peut offrir des pistes de découvertes même si l’idée sur le contenu de l’œuvre n’est pas toujours donnée. Dans la plupart des cas, le titre constitue le résumé du contenu textuel. Il correspond à ce que certains critiques appellent « un discours prophétique ». Le Cocu magnifique est un titre qui embrasse le contenu exploité dans l’œuvre.

  En effet, Le Cocu magnifique correspond réellement à l’histoire de la pièce qui nous est racontée par Fernand Crommelynck. Un cocu est un mari dont la femme est infidèle. Magnifique signifie grand. Ce titre témoigne l’infidélité de la femme envers son mari après avoir subi plusieurs épreuves conditionnées par la jalousie du mari. La femme a aimé un autre sous la barbe de son mari.

L’extrait suivant nous renseigne sur les faits : 

« Stella, follement, se jette au cou de l’homme, lui baise la bouche.

Stella passionnément : oui, oui, je t’aime ! Emporte- moi ! Tu me garderas.

Le Bouvier, simplement : viens.

Stella, au seuil ! Attends. Promets-moi, jure-moi que je pourrai te demeurer fidèle » (p.112)

  1. La structure de la pièce

   Une pièce de théâtre, comme toute œuvre, a sa structure propre : l’exposition, la complication, l’apogée, le dénouement et la conclusion constituent l’ossature d’une pièce de théâtre quelle que soit par ailleurs sa longueur ou  sa subdivision en actes et en scènes.4

   Dans l’exposition, l’auteur fournit toutes les informations nécessaires à la compréhension de l’intrigue. Le temps, l’espace et les situations socio-psychologiques sont décrits ainsi que sont présentés les protagonistes du drame.

   La complication est la deuxième partie d’une pièce de théâtre.

Elle commence avec le premier coup de théâtre qui vient briser l’harmonie des forces en présence. Les protagonistes sont rassemblés, développant le conflit avec une fureur croissante.

Un schéma qui représenterait la croissance progressive de la tension indiquerait un point culminant, c’est l’apogée : la tension a atteint un point insupportable. Une solution doit inter -venir.  Après l’apogée, la tension commence à baisser et c’est le dénouement. C’est en réalité une préparation de la solution appelée, transition qu’intervient la conclusion appelée aussi catastrophe : la pièce va se terminer, il faut solutionner toutes les questions soulevées, donner une réponse aux interrogations des spectateurs et ainsi rétablir l’harmonie initiale.

4.   Le découpage spectaculaire

   La pièce de théâtre, Le Cocu magnifique se compose de trois actes et compte 154 pages. L’alternance de ces actes caractérise l’ensemble de la pièce proprement dite.

Premier acte : De la 19e à la 52e page

   L’espace théâtral couvert par le premier acte est de 33 pages. Le premier acte joue de l’affection de Bruno pour Stella. Il manifestait cela par l’exaltation de sa beauté et par de belles paroles d’amour. Et Stella à son tour, par la présence régulière  de Bruno à ses côtés.

Stella : « reviendra – t – il bientôt, le bien – aimé  ?pourrai – je , un seul jour, vivre loin de lui sans mourir ? » (p.23)

Première scène : A côté d’une fenêtre qui s’ouvre à un jardin fleuri, au bord de la route.

   Dans cette scène de douze pages, Stella s’adresse aux plantes à fleurs et à l’oiseau, en pensant amoureusement à son mari Bruno absent de la maison ; il était en voyage chercher son beau- frère Pétrus, cousin à son mari Bruno revenu du voyage. Deux femmes, Cornélie et Florence viennent lui raconter qu’elles ont vu son mari Bruno de retour du voyage.

Deuxième scène : En dehors de la maison, devant la cour

   Les seize pages de cette scène sont consacrées à l’arrivée de Bruno avec le cousin de Stella, Pétrus et à   l’exaltation de la beauté de Stella par son mari.

Troisième scène : A l’intérieur d’un ancien moulin à eau transformé en maison d’habitation

   A travers six pages, Bruno, le mari de Stella, manifeste une certaine jalousie pour sa femme envers son beau -frère Pétrus.

Deuxième acte : De la 53e à la 84e page

   L’espace spectaculaire du second acte de LCM comprend 33 pages. Le deuxième acte nous fait voir le comportement de Bruno vis-à-vis de sa femme Stella qu’il laissa nue devant les gens du village et qu’il enferma dans une même chambre avec son cousin Pétrus pour voir si réellement Stella était fidèle. 

« Pétrus entrant dans la chambre : viens Stella ! Il en sera selon ses vœux » (p78)

« Estrugo se débande, brusquement : Pétrus avec Stella,

Stella avec Pétrus dans la chambre enfermés » (p.79)

Première scène : A l’intérieur d’un ancien moulin à eau transformé en maison d’habitation

A travers vingt-deux pages, Bruno manifeste un comportement délirant, qui provoque une jalousie effrénée à tel point qu’il arrive à insulter sa femme Stella. Il va même plus loin en la laissant nue devant tous les gens du village.

Deuxième scène : A l’intérieur d’un ancien moulin à eau transformé en maison d’habitation

Cette scène compte dix pages et demie. Bruno, en complicité avec son ami Estrugo, enferme sa femme Stella et son cousin Pétrus dans une même chambre pour piéger sa femme.

Troisième acte : De la 85e à la 154e page

   Les soixante- neuf pages du  troisième acte nous donnent la représentation du comportement de Bruno. Celui-ci se déguise et porte un masque pour aimer de nouveau Stella sans pouvoir se faire reconnaitre d’elle. Cette dernière s’impatiente de ce comportement et finit par devenir infidèle avec le bouvier sous les propres yeux de Bruno.

« Stella balbutie : j’ai grand peur !levez ce masque ! (p.105).

« Bruno braque son fusil au bouvier .Stella follement se jette au    

 cou de l’homme, lui baise la bouche.

Stella passionnément : oui, oui, je t’aime ! emporte-moi ! tu me

 garderas.

Le bouvier simplement : viens !

Stella au seuil : attends. Promets-moi. Jure-moi que je pourrai

te demeurer fidèle » (p.112).

Première scène : A l’intérieur d’un ancien moulin à eau transformé en maison d’habitation

Cette scène occupe seize pages : Estrugo incite Bruno à continuer ses enquêtes pour confirmer l’infidélité de sa femme Stella.

Deuxième scène : A l’intérieur d’un ancien moulin à eau transformé en maison d’habitation

Dans cette scène de douze pages, Bruno et son ami Estrugo se déguisent en portent des masques. Bruno, masqué, aime de nouveau Stella sans signifier que c’était lui son mari.  Stella très déçue se décidée de quitter Bruno et cède son cœur au bouvier.

5. La typologie  des personnages

   Au théâtre, le personnage a beau jeu de prendre les traits et la voix de l’acteur, de sorte qu’il ne semble pas, tout d’abord, être problématique. Pourtant, malgré l’ « évidence » de cette identité entre un homme vivant et un personnage, le personnage a commencé par n’être qu’un masque -une persona- qui correspondait au rôle dramatique pour le théâtre grec. C’est à travers l’usage de la personne en grammaire que la persona acquiert, petit à petit, la signification d’être animé et de personne, que le personnage théâtral passe pour une illusion de personne humaine.5

   Nous tenons à signaler qu’il existe une nette différence entre un personnage et une personne humaine. Robert, dans son Dictionnaire méthodique du français actuel, définit le personnage comme étant « une personne fictive qui figure dans une œuvre théâtrale ou romanesque et qui doit être incarnée par un acteur »6 tandis qu’une personne humaine est un individu réel qui a une conscience claire de lui – même et qui agit en conséquence 7

   Par ailleurs, Goldenstein, dans Pour lire le roman, définit le personnage comme étant « la personne fictive qui remplit un rôle dans le développement de l’action romanesque 8».

En plus, une personne humaine « c’est l’être de chair et d’os 9».

Pour une meilleure compréhension, nous déduisons qu’une personne humaine peut créer un personnage dans une œuvre théâtrale. L’œuvre littéraire en soi est qualifiée de société où vivent les gens en différents groupes sociaux bien organisés. Chaque personne a son nom propre, ses activités, son rôle, ses sentiments, ses besoins et chacun a son jour bien précis de la naissance et de la mort. Cela se remarque également dans une société théâtrale  où les personnages remplissent divers rôles .Ces derniers sont classifiés en personnages principaux et secondaires.

 

5.1. La hiérarchisation des personnages.

   Par hiérarchisation des personnages, nous entendons leur organisation ou classification dans une œuvre littéraire tout en se basant sur leur importance, sur les rapports qu’ils entretiennent entre eux pour faire progresser l’action. Nous trouvons dans la pièce théâtrale les personnages principaux et secondaires.

5.1.1. Les personnages principaux.

  « Un personnage principal est celui qui incarne une très grande importance dans le récit et qui occupe un grand volume textuel par rapport aux autres »10.

Il commence le récit c’est-à-dire il est au début et remplit son rôle jusqu’à la fin. Il meurt très difficilement car c’est lui qui est au centre de toute aventure théâtrale.

Dans notre pièce théâtrale, nous épinglons trois personnages principaux : Bruno, Stella et le Bouvier

 

  1. Bruno : c’est un écrivain public, le mari de Stella. ce héros, chaque fois, se trouvait saisi par une passion, dévoré par un feu intime qui le poussait de façon inéluctable à un comportement de plus en plus excessif.

« Estrugo, réponds-moi : est-il prudent de loger Pétrus dans cette maison aussi près d’une jeune femme impressionnable ? Sans vouloir me duper ils peuvent être amenés doucement à s’aimer.

Résisteront-ils ? Sans même aller aussi loin, commanderont-ils à leur imagination ?

Une pensée s’impose bientôt. Sinon la pensée, le songe ou le rêve ! Ah ! Voilà dans le sommeil leur rêve peut se composer de menus souvenirs communs, et les réunir au-delà d’eux-mêmes et moi !

Est-il possible que la pensée de Stella, jamais, n’ait eu d’autres objets que moi ? Que les rêves de ses nuits de fièvre ne l’aient souillée jamais ?

Estrugo, je suis cocu !!! » (p.48-49)

Bruno fait appel à tous les gens du village à coucher avec Stella.

« Je serai satisfait lorsque tous les hommes du village de quinze à soixante ans

Auront passé dans ta ruelle » (p.87)

Bruno et ses amis portent des masques, se déguisent pour aller dire à Stella qu’il l’aimait sans pour autant signifier que c’était lui son mari.

« Elles s’apprêtent à grimper l’escalier quand brusquement, la porte s’ouvre et Bruno toujours masqué dégringole en clamant » (p.106).

  1. Stella : c’est la femme de Bruno. Elle aimait beaucoup son mari Bruno mais finit par le décevoir à cause de son sale comportement.

« J’ai dormi seule, au milieu du lit frais, et j’ai oublié le rêve que je fis !que dira mon bien-aimé ?   

« Hou, hou ! Reviendra-t-il bientôt, le bien aimé ?

Pourrais- je un seul jour, vivre loin de lui sans mourir ? » (p.23)

«  Vous m’aimez et moi j’aime Bruno. On n’y peut rien, ce n’est la faute de personne .Non, tu n’es pas aussi beau que Bruno. » (p 24-25)

« Mon chéri !mon cher trésor ! » (p.31).

  1.  Le bouvier : c’est un gardien de bœufs qui a fini par devenir le concubin de Stella.

«  Tu viendras habiter ma cabane au milieu des bêtes » (p.111).

« Oui, oui, je t’aime, emporte-moi !tu me garderas !attends. Promets-moi, jure-moi, que je pourrai te demeurer fidèle » (p.112)

5.1.2. Les personnages secondaires

   L’auteur nous a fait revivre la foule des personnages secondaires en action, nous nous limitons aux noms de trois personnages qui ont joué un rôle déterminant dans la pièce compte tenu de leur importance et du volume textuel occupé par chacun d’eux.

  1. Pétrus : c’est un capitaine de haute mer. Il est le cousin de Stella, et Bruno le croyait devenu amant de sa femme Stella.

«  Oui, chercher mon cousin Pétrus qui est capitaine sur la mer » (p.28)

« Vous l’avez bien connu Pétrus, mon cousin ? Nous jouions ensemble, Bruno, lui et moi, devant pendant des heures à travers les rideaux. » (p.28)

«  Est-il prudent de loger dans cette maison aussi près d’une jeune femme impressionnable ? Sans vouloir me duper, ils peuvent être amenés doucement à s’aimer. Résisteront-ils ? (p.48)

E ;Estrugo : c’est un scribe et ami de Bruno.

« Va, Stella, va apprêter la chambre de Pétrus. Et toi, à ton pupitre, Estrugo, et De ta plus belle   écriture ! » (p.35)

« Estrugo, nous avons d’autre besogne. Le comte de Morten vend ses terres  et son château .Il désire annoncer la vente autrement que par des chiffres, des lignes et de petits points. Il m’a commandé une description de son domaine un véritable paysage » (p.35)

« Estrugo, tu as été témoin de mon bonheur. Figure-toi : nous étions l’un et l’autre promis depuis l’enfance(…) eh bien, je t’écoute .Tu es mon seul ami, ne m’épargne pas. Tu m’aimes, est- ce pas mon cher  Estrugo ? » (p.53-54)

3. Mémé : c’est la nourrice. Elle prenait soin de Stella et de son mari Bruno.

« Et moi, je vais mettre ma soupe au feu » (p.27)

« Et moi, je mettrai un poulet à la broche, en l’honneur de Bruno et de Pétrus » (p.35)

« Et toi, tu me diras si mon poulet est tendre «  (p.47)

« Oh !oh !oh ! Que d’histoires.je n’y comprends rien. Je vais mettre la table… un si beau poulet »  (p.51)

De toute façon, comment résumer une pareille histoire ? Le modèle actanciel, dispositif créé par Greimas, permet de décomposer une action en six actants: (1) le sujet est ce qui veut ou ne veut pas être conjoint à (2) un objet. (3) le destinateur est ce qui incite à faire l’action, alors que (4) le destinataire est ce qui en bénéficiera. Enfin, (5) un adjuvant aide à la réalisation de l’action, tandis qu’un (6) opposant y nuit.11 Le modèle actantiel est une «  construction syntaxique sur le modèle linguistique de la syntaxe structurale de L. Tesnière, dont le but est de rendre compte d’une manière aussi simple et directe que possible de l’action dramatique avec ses divers facteurs »12

 

            Représentation en carré du modèle (schéma)  actantiel

 

 

Destinataire

 Stella

Objet L’amour

 

Destinateur

Bruno

 

               

Adjuvants

Estrugo Mémé

Sujet

Bruno

Opposants

Pétrus Bouvier

 
   

 

 

 

 

 

Ainsi traduites les fonctions proprement dramaturgiques selon le schéma actantiel de Greimas.

Bruno aime son épouse Stella. Dans cette quête, il est aidé par Estrugo, son ami, et Mémé, la  nourrice. Mais  il trouve l’opposition de Pétrus et du Bouvier que Bruno soupçonne être des rivaux.

5.2.  La caractérisation des personnages

«  Caractériser un personnage d’une pièce de théâtre, c’est lui donner, bien que dans la fiction, les attributs que la personne qu’il est censé représenter posséderait dans la vie réelle »13

Le dramaturge garde toujours en mémoire que l’œuvre qu’il crée ne doit pas être une pure transposition de la vie sur scène mais destinée à produire, chez le spectateur, une impression de réalité : l’illusion. 14

Nous constatons souvent que l’auteur donne à ses différents personnages d’autres appellations, des surnoms des traits physiques, la spécificité de chaque personnage, etc.

Bref, l’auteur passe à une élaboration systématique de tous les signes pouvant contribuer à la compréhension du récit.

 

      1. Quelques procédés de caractérisation

 

 Parmi les procédés de caractérisation, nous citons : la dénomination, la présentation des traits physiques et le langage des personnages dans le récit.

 

5.2.1.1 La dénomination

La dénomination des personnages peut se réaliser à travers un prénom, un titre de noblesse, un surnom, un grade, etc.

  • Bruno : il est le mari de Stella surnommé « Seigneur »  par elle – même sa femme. ce nom était simplement pour l’honorer.

« Stella en larmes : j’obéirai…vous êtes mon seigneur… j’obéirai…Mais sache que je t’aime pour oser… » (p.74)

  • Stella : c’est le nom de la femme de Bruno. Ce mot vient du latin et signifie « étoile »

«  Bruno : ne te désole pas …va, mon étoile, va bientôt je te garderai » (p.38)

  • Bouvier : son vrai nom était Ludovic, Louis mais qu’on appelait familièrement «  le Bouvier » car il était un gardien des bœufs.

« Le bouvier : on me nomme Ludovic,  Ludovic, Louis (p.23)

« le bouvier : je suis Ludovic de Borkem » (p.40)

  • Estrugo : l’ami de Bruno, surnommé par lui-même, « l’ami fidèle et inséparable compagnon, le bouc émissaire ». ainsi appelé parce qu’il a toujours été obéissant aux ordres de Bruno et celui –ci le considérait comme une délégation de parole, un porte – parole »

«  Bruno : Et voici Estrugo, le bon, le fidèle Estrugo : Bonjour Estrugo. » (p.34)

«  Estrugo : Tais- toi donc , je parle pour toi , c’est toi qui exprime ce que tu veux dire, je suis le miroir fidèle de ce que tu aimerais faire savoir.

Bruno : Au revoir, cher Estrugo, fidèle ami » (p.58)

 

 5.2.1.2 La présentation des traits physiques

 Les « traits physiques » sont des éléments caractéristiques qui nous permettent ; dans une œuvre littéraire, d’identifier, de reconnaitre la présence des personnages .Cette  présence de différents traits physiques a une nécessité capitale car elle permet au lecteur de se faire une idée claire et précise sur un personnage.       

« Les traits physiques n

Par Marie-Philomene BABONGISILA KUZINGANA, dans RIFRA, Presses Universitaires de Kinshasa, 2024