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1. La littérature engagée congolaise d’expression française : un aperçu générique

Depuis le 20ème siècle, la littérature engagée constitue une des questions majeures du débat littéraire du rôle social de l’intellectuel. Le terme « engagement » apparaît dans le discours critique, notamment chez les existentialistes chrétiens(1). Ainsi, son émergence manifeste la tension entre autonomie de la création littéraire et participation de l’écrivain aux luttes sociales.
Cependant, J.P. Sartre (1948 : 124) ne nie pas l’autonomie de la littérature, mais affirme que l’écrivain est toujours embarqué, l’auteur le somme de prendre position dans le débat politique et social. Il estime que la littérature a ses moyens spécifiques : le dévoilement est un mode d’action secondaire qui permet de mettre au jour l’impensé de la réalité sociale.
Abordant dans le même sens, P. Aron et al. (2002 : 176) notent que « l’écrivain participe pleinement au monde social et doit par conséquent intervenir, par ses oeuvres, dans les débats de son temps ».
Pour P. Aron et al. (2002 : 177), l’engagement est « un phénomène littéraire, présent à toutes les époques, par lequel les écrivains donnent des « gages » à un courant d’opinion, à un parti, ou, de manière plus solitaire, s’impliquent par leurs écrits dans les enjeux sociaux et, notamment politiques ».
Dans un pays, des écrivains constituent le panthéon des hommes illustres. Le mot « littérature » apparaît dans l’histoire au moment où la notion de nation prend toute sa valeur revendicative. L’histoire, que les écrivains sont censés écrire et faire apprendre aux jeunes, est en partie mystique, en ce sens qu’elle accorde une importante particulière à des figures exemplaires, à de grands modèles dont l’existence marque la nation et les origines de celle-ci. A l’instar de l’histoire politique, celle de la littérature a ses héros fondateurs. Ceux de notre pays s’appellent Roger Bolamba, Paul Lomani, Yves Valentin Mudimbe, Georges Ngal, Pius Ngandu, etc. sans lesquels on ne parlerait pas de la littérature congolaise.
Très engagés, les écrivains congolais peignent dans la littérature leur société avec ses maux et merveilles.

2. Les thèmes socio-politiques dans les deux romans

Ceci atteste que l’oeuvre de Zamenga répond d’une manière ou d’une autre à ces enjeux de notre pays. Ainsi, nous avons opté pour une étude des thèmes socio-politiques dans les deux romans, à savoir Chérie Basso et Un boy à Pretoria.
Par ailleurs, Ngoma Binda (2020 : 10) signale que « Les événements et les circonstances déterminent la production de l’oeuvre littéraire, même de fiction, aussi bien dans son inspiration que dans l’orientation de la trame, et de l’histoire racontée ».
Tous les thèmes sociologiques sont traités par l’auteur. Lire Chérie Basso et Un Boy à Pretoria, c’est retrouver toute une panoplie de faits que Zamenga aborde dans ses écrits. De la politique en passant par la culture jusqu’à la formation.
D. Brahimi (2001 : 56) pense que la diversité des pays francophones est extrême, tant à l’égard de leur position géographique que pour les raisons historiques de leur présence dans le domaine linguistique. On imagine sans peine que les thèmes développés par les littératures francophones sont extrêmement variables selon les pays, et aussi qu’ils n’ont pu manquer d’évoluer à travers les siècles. Un des aspects de cette évolution est le passage des pays colonisés à l’état des pays indépendants.
Le repérage et la classification des thèmes les plus souvent abordés dans ces littératures suscitent des rapprochements entre pays que la géographie pourtant éloignait.
Dans la suite de nos extraits, nous écrierons CB pour signifier Chérie Basso et BP pour Un Boy à Pretoria.

2.1. Le brassage culturel

Dans tous les pays, les hommes opèrent leur choix du futur partenaire ou de la future partenaire. Ceci engendre inévitablement le brassage dans le couple. Ainsi, ce genre de mariage devient de plus en plus à la mode.
La confrontation des civilisations prend une forme immédiate, concrète et éventuellement dramatique, dans le cas du « brassage culturel ». On en trouve l’évocation dans une littérature francophone déjà ancienne, celle des années 50 ; la perspective est alors celle du racisme propre à l’époque coloniale.
De nos jours, ce genre est bel et bien à la mode. Notre auteur l’avait déjà traité bien avant qu’il soit en vogue. Pour des raisons évidentes, certains Africains en général, et surtout Congolais en particulier, préfèrent avoir comme conjoint (e), la personne ayant la nationalité européenne, dans le cas échéant, pour acquérir la nationalité de l’autre ou simplement, obtenir ses droits en tant qu’humain.
Notre auteur décrit cette situation de mariage brassé ou de couple mixte dans ses oeuvres. Lors de son passage en Belgique, il note ceci :
« Aujourd’hui, cette maison est rachetée par un couple mixte, le mari est italien, la femme est belge ; ils l’ont bien restaurée ». CB, p.63.
Cette catégorie de mariage est plus répétée surtout par les diasporas. Ce sont des faits sociaux vrais et réels que l’auteur scripte.
« J’eus ainsi l’occasion de la regarder calmement de la tête aux pieds. Confiante en elle-même et sachant qu’elle était en réalité une étoile, elle se laissa faire. Elle possédait et possède encore jusqu’à ce jour, trois quarts de sang noir et un quart de sang blanc. Le mélange a toujours été fort et plus beau, dit-on. Je crois qu’il y a une part de vérité en cela. » BP, p.17.
Les femmes dites « blanches » d’aujourd’hui ne se sentent pas du tout gênées à s’unir avec un black, comme disent les occidentaux.
« Il m’apprit que Magrit et lui s’étaient légitimement unis devant un Officier de l’Etat civil de l’Afrique du Sud Libre et un prêtre combattant pour la liberté. Ils avaient à présent deux enfants. » BP, p.141.
« Mon oncle me présenta à son épouse Sarah que j’appelais désormais, ma tante. C’était une dame Zulu, âgée mais gardant encore toute sa lucidité et sa fraîcheur. Elle savait en effet prendre soin de son corps. » BP, p.100.
Ce brassage ne se limite pas au mariage. Il est élargi à d’autres faits sociaux, notamment le tourisme.
« Au milieu des Portugais, je me sentais Portugais et j’étais conscient que mes amis se sentaient eux aussi, dans une certaine mesure, Zaïrois. »
« Un autre jeune homme me demanda si je connaissais la ville de Matadi. Très bien, lui dis-je. C’est ma région natale. Aussitôt tout changea : il me dit bonjour en kikongo : c’est du kikongo ya Leta ! Précisa –t-il tout fier, je le parle bien. Toute l’assistance fut surprise de nous entendre parler en langue africaine. Le monde est vraiment tout petit. » Extrait CB, p.31.
Le mixage que nous avons évoqué ci-dessus dans CB est le fait que, les uns se sentent comme les autres, c'est-à-dire Zamenga se sent Portugais et ses amis comme les Congolais.

2.2. La politique

Les affaires qui concernent l’Etat et son gouvernement ne passent pas inaperçues dans le mental des hommes de la plume. Le citoyen Zamenga, comme tant d’autres, était très préoccupé de la situation des dirigeants de son pays tout comme de la situation politique qui se passe au monde.
« (…) L’avion est devenu une arme politique pour fléchir un adversaire politique ou un ennemi. C’est formidable. » CB, p.20.
« Je disais que Zamenga en prison en France, ce pouvait être une très mauvaise affaire. Un homme de mauvaise foi et cherchant à me nuire aurait pu saisir l’occasion pour propager à Kinshasa que Zamenga était en prison pour avoir été surpris à l’aéroport Charles de Gaule avec une tonne de chanvre ou quelques carats de diamant, ou encore que Zamenga était suspecté en France pour s’être rallié aux opposants du régime au pouvoir dans notre pays .» CB, p.111.
Pendant la deuxième République sous le règne du Maréchal Mobutu, nager à contre-courant était une façon de s’attirer des ennuis. Faire de l’opposition n’était pas aussi facile. Zamenga dénonce en quelque sorte les maux politiques de la RD Congo. Il évoque Lumumba pour son courage, son franc-parler vis-à-vis des Occidentaux et Américains.
« Lumumba, cet authentique nationaliste mort pour sa patrie et pour la réhabilitation des Africains dans leur dignité, aurait pu dire à ma place que la littérature africaine ne sera pas celle qui se produit nécessairement à Paris, à Londres, à Washington, à Rome, à Bruxelles, etc., dans le but de plaire aux Européens et aux Américains en répondant fidèlement à leurs canons esthétiques et aux thèmes qu’ils donnent. » CB, p.127.
Les noms de grands politiques ne passent pas dans l’ombre, Lumumba, Charles de Gaule, etc. sont une allusion pour l’auteur.

2.3. Le harcèlement, le viol et l’homosexualité

Ces unités lexicales sont entendues ici et là dans les conférences tant internationales que nationales, des grands colloques, des grandes rencontres, etc. Zamenga découvre que la société occidentale est pleine de dépravations des moeurs. Non seulement, il dénonce ces pratiques non africaines, mais aussi il tient à informer ses concitoyens du danger de l’acculturation.
« Ici les femmes sont en tenue provocante, ce n’est pas comme les femmes de chez nous qui couvrent leurs jambes jusqu’aux pieds. » CB, p.106.
Zamenga montre comment les femmes de son pays s’habillent de manière décente, contrairement aux Européennes qui séduisent et harcellent par leurs modes vestimentaires.
« Pendant plus de trente secondes, elle resta là les yeux tout grandement ouverts et fixés sur mon anatomie. Elle semblait vouloir me dire : « Mais que tu es beau, beau et superbe ! » Puis elle se précipita sur mon sexe, l’agrippa et se mit à le caresser. (…) Satisfaite, ma belle tapota très amoureusement ma tempe et, après avoir à nouveau caressé mon sexe, elle disparut.» BP, p.106.
« Mais que tu es beau, vraiment beau ! Là-dessus, profitant de mon embarras, elle vint toucher tendrement mes cheveux. Je ne savais pas si je rêvais ou si je vivais réellement. C’est tout doux comme de la soie, tes cheveux ! Après les cheveux, ce fut la peau de mes bras, puis mon cou. » BP, p.114.
De nos jours, le viol est considéré comme une arme. Pour faire peur ou faire taire, certaines personnes recourent à cette pratique qui est par contre condamné de tous et par tous, les autres l’emploient pour justifier leur position. Surtout, lorsqu’on se trouve dans une position de faiblesse, le viol devient un moyen accepté. Les bourreaux l’utilisent pour terroriser les faibles et profiter de leur position de supériorité en se permettant tout.
« N’aie pas peur Cipenda ; je ne voudrais qu’une chose : regarder ton sexe et te laisser me baiser. Elle se mit aussitôt à ouvrir elle-même les boutons de ma chemise et à baisser la fermeture éclair de ma braguette. Je n’eus le temps de réaliser sa folie que trop tard : ma nudité était toute dehors. « Mon Dieu, Seigneur Jésus, si mon mari pouvait avoir un zizi aussi superbe ! Laisse-moi le sucer ! » Vite, je ramassai mon pantalon et me précipitai dehors… » BP, p.115.
L’homosexualité était un sujet tabou pour les Africains. Pendant que notre auteur abordait ce thème, il était difficile à comprendre au pays. Ceci montre le rapprochement qu’avait l’auteur dans la société. De nos jours, ce n’est plus un tabou pour les Africains en général et les Congolais en particulier. Ce sujet est abordé sans crainte malgré la position prise par le parlement congolais pour rester attentif, c'est-à-dire ne pas autoriser le mariage gay, ou le mariage des personnes de même sexe.
« C’est à cause de ta patronne que je pleurs. Nous étions en train de causer lorsqu’elle entreprit de toucher mes oreilles, puis mes seins. Elle m’a demandé ensuite de la suivre dans notre chambre à coucher et m’a forcé de coucher avec elle ! Cette dame est une putain : pendant près d’une heure, elle a tout fait pour me compromettre ; pas une seule zone intime de mon corps n’a échappé à ses doigts et à sa langue impudique. C’est quand même curieux de voir une personne s’amouracher des êtres de son sexe. » BP, p.118.
Parfois, cette forme de violence « faite aux enfants ou mineurs » est occasionnée par les adultes comme l’illustre l’extrait suivant :
« Ursula introduit notre fille dans leur chambre à coucher où se trouvait déjà son fils. Fais d’elle ce que tu veux ! Elle est à toi ! Prouve-lui que tu es devenu un homme, Yan ! » BP, p.138.

2.4. La souffrance, l’exclusion

Beaucoup d’écrivains se sentent investis d’une mission, qui est de révéler au monde ce qui reste inconnu ou ce qu’on maintient caché. Exprimer la parole des humbles et des opprimés est particulièrement nécessaire lorsque ceux-ci sont enfermés dans le système de la diglossie : ils n’ont alors à leur disposition qu’une langue jugée inférieure, tandis que la langue qu’on lit est celle des oppresseurs ou des nantis.
« Des jeunes rentrent au village, après avoir connu la vie de misère en ville. » CB, p.173.
Le temps dur qu’a traversé le pays, celui de la colonisation, ne pouvait passer sans laisser les empreintes auprès de l’auteur. Ce sont là les traces qui montrent la souffrance vécue par nos ancêtres.
« Certains furent méchants envers nous, probablement du fait de la grande disproportion entre leur corpulence et la nôtre. Un d’entre eux voulut me donner un coup de pied aux fesses. Malheureusement pour lui, il ne put atteindre son objectif, car ses jambes étaient trop courtes. Furieux, il me cogna son arc.
Ils nous obligèrent ensuite de nous déshabiller, ce que nous ne pouvions pas d’emblée accepter par pudeur. Toutefois, bien malgré nous, nous y fûmes contraints.
Et dans cette forêt, tombaient toutes sortes d’insectes venimeux ou non sur notre corps. Nous ne faisions que nous gratter, tandis qu’eux, ne semblaient souffrir de rien. (…)» BP, p.46.
Les difficultés de moyens de déplacement en Afrique ne sont pas encore du tout résolues. Les voyageurs parcourent des longues distances à pieds traversant savane et forêt et risquant leur vie. L’auteur le met à la face du monde par ses oeuvres.
« Ah ! Que c’est pénible de marcher sur le sable. Non seulement qu’on marque le pas, mais on a l’impression de reculer… A certains endroits, nos pieds s’ensablaient presqu’entièrement et il nous était difficile de les en retirer. Vers midi, il faisait très chaud ; (…) pendant que Nacimenta gémissait des douleurs. » BP, p.64.
« (…) Me voyant plein de plaies et amaigri, les deux compatirent à mon sort. » BP, p.98
« (…) Tu vas entrer en quarantaine ; nous ne nous reverrons qu’après six mois ; tout ira pour le mieux. » BP, p.104
« Je vis soudain jaillir de partout des jets d’eau chaude, mélangée, me semblait-il, à des produits chimiques. Ce bain me fit terriblement mal. Je courais comme un fou d’un bout à l’autre du local, criant de toutes mes forces : « Je meurs, je meurs ! » », BP, p.105
« (…) On ne me traitait plus comme un animal mais comme un homme. Toutefois, comme tout ceci n’était pas gratuit, une certaine méfiance me hantait. » BP, p.107
« (…) mon mari n’aura pas d’autre choix que de vous faire expulser de l’Afrique du Sud et de vous rapatrier dans votre pays d’origine, dépouillés de tous les biens. » BP, p.124
« Cher Monsieur Cipenda, faites tout pour que Pedro fuie loin d’ici. » BP, p.131.
La souffrance connue par les peuples sud-africains symbolise celle de tout un continent, particulièrement la colonisation imposée en Afrique noire. Ainsi, l’auteur raconte cette souffrance que le peuple connait dans son vécu quotidien.

2.5. La Lutte et la résistance

L’évocation des bons combats, contre les oppresseurs et les méchants, est un thème si important dans la littérature francophone. Il ne s’agit pas forcément de combats armés mais plutôt d’une affirmation de soi obstinée en dépit des obstacles et de l’adversité.
« Le Zaïre, mon pays, a pris une part importante dans la guerre d’indépendance de l’Angola contre le Portugal. (…) dans la guerre de libération de l’Angola. Soudain, je sentis un homme d’environ 35 ans me tapoter l’épaule en disant : « Vous avez bien fait d’aider à libérer l’Angola. La libération de l’Angola a conditionné celle du Portugal ; nous vous sommes gré… » ». CB, p.30.
« … Certes, on ne saurait le nier, le monde change. Cependant il est également évident que l’Afrique résiste, avec toutes ses dernières énergies, à ce courant de déshumanisation qui souffle depuis la société occidentale, société de consommation et d’individualisme » CB, p.84-85.
L’auteur dénonce l’ancienne politique de ségrégation raciste instaurée par les Blancs d'Afrique du Sud contre les gens de couleur. Un fait social qui demeure incontournable.
« « Papa, je m’en vais. Je ne peux plus supporter un système aussi répugnant que l’apartheid. Pour le combattre, je suis désormais prête à offrir ma vie, à consentir tout sacrifice possible. Adieu ! » (…) le couple s’était rallié de façon
irréversible à la lutte contre l’apartheid sous la bannière d’un certain Mideda, qui avait déclenché une lutte armée. » BP, p.136.
« Pour ma part, la tragédie que je venais de vivre était telle que je ne pouvais plus rester indifférent à la lutte anti-apartheid. Je me demandais toutefois comment j’allais y participer efficacement. Je réprouve par principe la violence, bien qu’à certains moments, elle demeure la seule alternative. » BP, p.141.
« (…) Notre apport fut ainsi déterminant dans l’intensification de la lutte pour la dignité de l’homme noir, de l’homme tout court en Afrique du Sud. (…) » BP, p.144.
La ségrégation raciale est un élément déclencheur de la lutte pour la libération de tout un peuple et celui de la résistance à d’autres formes d’apartheid pouvant en découler.

2.6. La place des vieux sages traditionnels

Comme tout Africain, les sages dans nos pays occupent une place de choix dans nos traditions. C’est l’hypothèse du proverbe* : « En Afrique, un vieillard qui meurt c’est toute une bibliothèque qui est brûlée ». Ils sont consultés pour tous les maux de la société et leurs conseils sont toujours une solution.
« Alors, le vieux Lituli se révéla à la fois, géographe, ethnologue, sociologue, météorologiste, physicien, biologiste, philosophe, mathématicien, etc. bref, il se révéla un homme complet, pluridisciplinaire » BP, 84.
« Je pense, leur ai-je dit, que le problème de nos vieux, que nous appelons chez nous des « mbuta muntu », sages dépasse les simples considérations matérielles. » CB, p.169.
Zamenga B. honore les sages africains et vente leur sagesse devant les Occidentaux. Ceci est une preuve d’une grande considération par les générations futures. Il lègue aux nouvelles générations le sens du respect des adultes.

2.7. L’exode rural et l’immigration

Le problème de l’exode rural reste de tout temps irrésolu, car les navettes ou les mouvements des gens du Sud vers le Nord, de l’Est vers l’Ouest ou vice versa inquiètent les dirigeants du monde en ces jours. Zamenga, ce géni écrivain l’avait abordé sans que ceci ait de l’ampleur comme de nos jours.
« Il s’agit pour nous de recréer nos villages qui se vident et disparaissent à cause du départ massif des jeunes vers les villes, véritables venin et poison de la société africaine. » CB, p.171.
« Mon ami me dira plus tard que le taximan, immigré portugais, était propriétaire de plusieurs taxis de marque mercedès. A son arrivée en Belgique, il était très pauvre et avant de réussir à monter son entreprise de transport, il avait exercé mille et un métiers. » CB, p.55.
« J’avais dix-huit ans quand l’idée me vint d’immigrer en Afrique du Sud, en quête d’un emploi. D’ailleurs, en ce temps –là, les jeunes ne rêvaient que d’aller en Afrique du Sud, cela pour plusieurs raisons :
D’abord, le Mozambique, à côté de la toute puissante Afrique du Sud, paraissait comme une souris à côté d’un boeuf. (…) Ensuite, il s’agissait par ce fait, de fuir les atrocités du régime colonial portugais. (…) » BP, p.6.
La méditerranée est devenue le plus long cimetière des immigrés en général, et surtout de la jeunesse africaine en particulier. Au-delà des appels à la prise de conscience lancés par les dirigeants non seulement des gouvernements de pays, mais aussi des organisations gouvernementales et non gouvernementales, les hommes sentent toujours le besoin de vivre ailleurs. Les raisons de ces mouvements des populations restent motivées et justifiées, notamment les guerres entre les Etats, les conditions de vie de plus en plus précaires, les conflits ethniques, etc.

2.8. La formation moderne

La formation moderne commence avec l’arrivée des Européens en Afrique. Comme dans toute rencontre des cultures et des civilisations, il y a des chocs, deux rapports de force s’affrontent (Zamenga Batukezanga, 1996 : 100). Dans ce cas, l’une des cultures ou civilisations se croyant supérieure cherche à s’imposer. L’autre voyant sa survie menacée se met sur la défensive.
- Santé
« Ma chère, continua Pius, avec les Africains, il ne faut pas aller par quatre chemins. Tu voudrais bien apprendre à Cordoso et Liz les méthodes modernes de contraception, sans des menaces ce serait un coup d’épée dans l’eau. » BP, p.122.
Revue Interdisciplinaire Francophone. Vol. IV, n°7. ISSN : imprimé : 2957-8566-en ligne : 2957-8674
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L’auteur révèle le retard qu’accusent les Africains en matière de méthodes modernes de contraception tel que l’exprime l’extrait ci-dessus dans BP.
- L’enseignement
« En 1969, il n’existait que la première année primaire. Depuis septembre 1980, 6 enseignants à temps plein assurent l’enseignement complet du cycle primaire » CB, p.173.
Qui n’est pas universitaire ne vaut rien. Alors, c’est la ruée des jeunes, du moins l’aspiration des jeunes vers l’université, c’est l’idéal, la tentation est grande, l’appât est aussi là. Zamenga Batukezanga (1996 :106) note qu’au moment et surtout la période ayant suivi les indépendances, l’Afrique a eu grandement besoin de cadres supérieurs. Il en manquait tellement que déjà en deuxième année universitaire, certains étudiants ne voyaient plus la nécessité d’arriver au bout puisqu’on pouvait se voir perché, ministre, si ce n’était au gouvernement central, dans tous les cas une possibilité s’offrait au gouvernement (d’Etat ou) provincial.
« Dans ma dernière lettre, je crois t’avoir informé qu’il y a deux universités à Winnipeg, la première est de l’Etat de Manitoba et la seconde est de la ville de Winnipeg, comme si à Kananga, il y avait l’Université de la Région du Kasaï Occidental et celle de la ville de Kananga. (…) beaucoup de similitudes ) avec l’Université de Kinshasa, du moins en ce qui concerne l’emplacement et le plan d’implantation initial, parce qu’aujourd’hui le développement de l’Université de Kinshasa est compromis, asphyxiée par le squattering. (…) Nous sommes ici pendant les vacances. Mais professeurs et chercheurs sont toujours dans les laboratoires, dans les bibliothèques, alors que chez nous bon nombre des nôtres courent à longueur de journées derrière les politiciens, hommes d’affaires et féticheurs pour solliciter activement une nomination à un poste politique. » CB, p.40.
« (…) car dans nos pays il s’est créé une mentalité qui reflète notre sous-développement : celui qui termine l’école primaire ou secondaire méprise le paysan ; et l’étudiant universitaire, une fois ses études terminées, croit que le peuple lui doit des villas et un grand parc de Mercedès ; celui qui obtient un doctorat exige qu’on le considère comme un « Seigneur ». » CB, p.94.
« Evidemment, j’aurais bien voulu que ma fille achève ses études au Zaïre. Mais quel crime les jeunes d’aujourd’hui ont-ils commis pour être victimes d’un enseignement qui ne fait que se dégrader depuis une décennie » CB, p.122.
« C’est maintenant seulement que je commence à comprendre le constat si amer d’un observateur averti : « l’Africain qui fait toutes ses études chez lui et qui n’est jamais sorti de son pays possède à peine le niveau culturel d’un jeune américain ou européen qui sort de l’école primaire. » » CB, p.123.

2.9. Le développement industriel

Le développement est toujours au centre de toute société humaine. Il est impérieux que les écrivains l’abordent dans leurs oeuvres et Zamenga n’échappe pas à la règle. Etant à la base de tout décollage, le développement libère un peuple de la mendicité, du vol, etc. d’autant plus que les citoyens se sentent bien ou alors mieux lorsque leur société est développée.
- Coopérative
« Les habitants de Matundulu ont créé une coopérative dénommée PROMAT, à laquelle s’associent des amis suisses. La Promat veut développer toute la région en tenant compte des aspects économiques, sociaux et culturels. (…) c’est un des moyens d’éviter la nervosité, le surmenage, les maladies de coeur, inconnus jusqu’à présent dans les milieux naturels africains, mais fréquents dans les sociétés dites développés, industrialisés » CB, p.175.
- Le moyen de transport
« Le métro parisien est le système de transport en commun le plus rapide et le moins cher que je connaisse jusqu’à présent ; c’est comme si tu pouvais effectuer le tour de Kinshasa pour deux zaïres, ou la distance de Ndjili au Campus universitaire en moins de quinze minutes. (…) » CB, p.100.
« Les routes et les véhicules sont dans un pays, ce que sont les veines et le sang dans un corps. La population de Matundulu écoule facilement ses produits à Kinshasa et à Matadi grâce aux camions de la Promat. CB, p.175.
« Ils ont connu et raconté beaucoup de choses auxquelles leurs parents et amis ne pouvaient croire, notamment on a parlé des véhicules de transport dénommés « Foula-foula »
On ne nous croit pas, disaient Agnès et Jean, quand nous affirmons avoir à Kinshasa des véhicules et surtout des bus de transport de personnes, bourrés de monde, circuler sans phares, en pleine nuit à travers les rues. Fait curieux : il y a rarement des accidents. Dans tous les cas malgré le nombre de précautions rigoureuses, il y a plus d’accidents de circulation à Bruxelles qu’à Kinshasa ». CB, p.68.
Cette comparaison de moyen de transport notamment des métros européens aux foula-foula congolais est un appel lancé aux gouvernants. Faire mieux pour le bien de la population est un voeu que l’écrivain souhaite à ses compatriotes-dirigeants.
- La modernité en infrastructure
« Il s’agit donc de doter les villages d’équipements communautaires, aussi bien pour le mieux-être de la population que pour la production des biens. Pour ce faire, il faut simplement revaloriser les métiers artisanaux à partir desquels les techniciens et les ingénieurs pourront développer la technologie. » CB, p.171.
Le développement à la base est un socle pour une nation. Cette interpellation de Zamenga est comprise par le gouvernement actuel du premier ministre Sama Lukonde qui prône le développement à la base par le projet de développement de 145 territoires congolais. L’aboutissement heureux de ce projet serait une satisfaction de nos populations car il y aura création d’emplois à la base et tant d’autres indices de développement.

2.10. Le tourisme

L’auteur pense à la faune et la flore de son pays, parfois les compare avec celles des pays visités.
« Les meilleurs souvenirs de leur séjour au Zaïre concernent, sans contexte, ce paradis terrestre qu’est le Kivu. A Kinshasa, c’étaient les wenze, petits marchés illuminés la nuit par des lampes tempêtes et des bougies, qui émerveillaient Agnès » CB, p.68.
« (…) Paris n’est pas la France ; Lorient change l’image que j’avais du Français et de la France. Entre le citadin et le campagnard ou le villageois, il y a une marge. Je crois qu’il en est ainsi pour tous les pays du monde. Loin de
bruits des véhicules, dégagé des foules qui étouffent dans les métros, boulevards et rues de Paris, je respire l’air frais de l’Atlantique et me sens envoûté par la verdure de Kerpape dont le paysage évoque, en moi, les douces splendeurs de celui que j’aime tant : le paysage de Luozi. » CB, p.87.
« Paris est une ville creuse. Comment se fait-il que le poids de ces hauts édifices et de ces engins si lourds ne fait pas effondrer cette ville? C’est cela qui m’émerveille et qui constitue ce que j’ai précédemment appelé le génie du peuple français. Certaines galeries passent en dessous de la Seine qui baigne la ville de Paris. C’est tout comme si un train passait en dessous du lit de Nzadi, le fleuve zaïre, entre Kinshasa et Brazzaville » CB, p.100.
Dans le monde actuel, le tourisme constitue un levier à l’économie d’un pays. D’ailleurs, il y a des pays qui ne vivent que des revenus du tourisme. Pourtant, la RD Congo est un pays merveilleux où le tourisme pouvait attirer plus des visiteurs étrangers. Parfois, l’auteur compare l’état de lieux des cimetières congolais à ceux de l’étranger.
« Le cimetière est toujours comme tu l’as connu il y a 15 ans : aucune extension. Ce n’est pas comme à Kinshasa où chaque nouveau cimetière se remplit en moins de dix ans. Ici, on enterre un seul mort par an contrairement à Kinshasa où un homme est inhumé toutes les trente minutes. Ici ce sont en général des vieux qui meurent, chez nous les enfants meurent comme tombent les feuilles mortes sous un coup de vent. » CB, pp. 62-63.
Lorsque le mari voyage que font les Africains ? Que prévoient-ils en circonstance ? Et qu’est-ce que la société moderne nous propose ? Zamenga nous relate :
« Tout dépend des coutumes mais aussi de la volonté, du progrès et du bon sens des individus ou de l’individu. Dans certaines tribus, on recommande à l’homme qui voyage d’aller faire recoudre auprès d’un spécialiste, le vagin de son épouse ou de ses épouses. Il y a aussi l’excision. Certains voyageurs rendent grosses leurs épouses avant de voyager. C’est cela le monde traditionnel.
En société moderne, le but et les sentiments étant les mêmes, les moyens diffèrent cependant. » BP, p.86.
Toutes ces mesures, comment peut-on les différencier ? L’auteur poursuit en ces termes :
« Je constate une certaine absurdité dans les deux sociétés. En effet, comment peut-on, dans l’une, faire subir de tels supplices à un être humain contre sa volonté et le priver ainsi de jouir de son corps ? Et, dans l’autre, peut-on imaginer une femme qui se gave tous les jours des pilules pendant des dizaines d’années de sa fécondité sans qu’il y ait une conséquence quelconque sur son organisme, tant du point de vue psychique que somatique ?
Je crois, poursuit le vieux Lituli, que toutes ces mesures qu’on croit préventives ne peuvent qu’inciter les conjoints à l’adultère. » BP, p.87.
« J’ai retenu ceci de ce film : le handicapé européen vit, cela va de soi, dans des conditions différentes, tant du point de vue moyens matériels que du point de vue de l’environnement social. Si le handicapé africain souffre du point de vue matériel, l’européen souffre douloureusement de l’environnement social. » CB, p.95.
« Comme il fallait s’y attendre, l’éthique africaine de la famille a fait écarquiller les yeux des Européens qui, sincèrement, ont reconnu que l’Afrique a beaucoup à apporter à l’Europe sur le plan de l’humanisme. » CB, p.97.
« Avant-hier, Kadima Nzuji et moi, nous avons pris le métro. Après quelques minutes seulement, Kadima m’apprend que nous sommes déjà à destination et qu’il faut vite descendre. Ici, ce n’est pas comme à Kinshasa où les passagers peuvent demander au chauffeur de bus d’attendre pendant de bonnes minutes. » CB, p.102
« Oh ! J’ai eu la nostalgie de l’ambiance de l’église de Livulu. En effet, chez nous, le célébrant ne fait qu’entonner, la chorale le relaie et l’assistance participe. Les jeunes africains sont parvenus à exploiter génialement et harmonieusement les instruments musicaux traditionnels et modernes ; quand tout cela est accompagné d’un chant lingala ou kikongo et que ces braves négresses lancent des cris stridents et claquent des mains, on a l’impression que le Saint – Esprit va revenir pour la deuxième fois.
Mais peut-être faudrait-il comprendre les Européens : leurs comportements sont souvent marqués par le climat rude et glacial. » CB, p.117-118.
« A Rossinière, j’ai vu gravé le nom de l’ancêtre Dubuis parmi les fondateurs du village. Si cette coutume existait chez nous, le nom de Zamenga devrait être gravé quelque part à Kobo. » CB, p.161
« J’ai débouché sur une avenue fort animée ; beaucoup de maisons d’affaires, des salles de cinéma, des restaurants y sont implantés. Je me suis senti en plein Kinshasa, une boîte à musique jouait à tout casser de la musique zaïroise. « Muzi » du chanteur Ntesa, déjà détrôné au hit parade de Kinshasa par « Zizina » de Soki Vangu, était encore en vogue ici. Plus que jamais, je me suis senti zaïrois mais surtout africain. Partout à Dakar, à Dar-es-Salam, en écoutant la musique zaïroise, ouest-africaine, etc., je me sens africain. » CB, p.146.

2.11. Le climat et l’habillement

Pour plus d’un Africain, fouler le sol européen donne envie de se replier sur soi. Dans « Un fou noir au pays des blancs », Pie Tshibanda raconte comment lui-même était terrifié du froid en Belgique, le pays qui l’avait accueilli pour son exil. Il raconte aussi comment l’enfant de son camarade qui disait à son père si c’est comme ça ici (en Europe) rentrons chez nous.
« Je me rappelle encore le jour où je suis venu te chercher à Zaventem : te voyant sortir de l’avion en provenance de Kinshasa avec nos deux enfants, sans équipements vestimentaires appropriés au climat froid et devant effectuer une distance de deux cents mètres au dehors dans de telles conditions, Maman et Papa Brohée s’étaient écriés : « Mon Dieu, mais ils vont crever avant d’arriver… ! » Et toi-même, m’embrassant, tu m’avais soufflé à l’oreille : « Si c’est ça l’Europe, je rentre par le même avion à Kinshasa ». » CB, p.14.
« Hier dans le métro, j’ai eu la malchance d’être assis en face d’une jeune dame à peu près de ton âge. Inconsciemment, mes regards sont tombés sur ses cuisses. Ici les femmes sont en tenue provocante, ce n’est pas comme les femmes de chez nous qui couvrent leurs jambes jusqu’aux pieds. » CB, p.106.
Plus loin l’auteur met en exergue certains traits climatiques en les comparant à ceux de son pays ou d’ailleurs. Il note :
« Pour la première fois, je mets pied sur le sol italien. C’est un autre pays par rapport à ceux auxquels je suis plus ou moins familiarisé. Il fait en ce moment très chaud à Milan, aussi chaud et même plus que chez nous. Ce climat correspond à la chaleur humaine des Italiens. (…). Certains avaient déjà comparé Milan et Rome à des villes comme Lagos et Kinshasa. (CB, p.165)
« Chérie, il ne faudra pas envoyer nos enfants à Paris avant l’âge adulte de peur de les voir se pervertir ; telle est ma dernière décision. (…), j’ai vu devant moi des milliers de jeunes filles habillées en petite tenue. Je n’en revenais pas. (…) » CB, p.118.
« Il ouvrit sa petite valise, en retira un pantalon et une chemise repassés, mais froissés, puis un veston noir et une vieille paire de souliers chocolat qu’il mit aussitôt. Comme je n’avais plus rien d’autre que ce que je portais sur moi, il retira de sa valise une autre chemise et un pantalon qu’il me tendit, bien que n’étant pas de ma taille. C’étaient des vêtements à la mode autrefois. Les ayants portés, je me voyais aussi vieux que papa Lituli.
(…) J’étais bien sans souliers et je marchais vite. Mon buste était en contact avec l’air pur ! Avec ce veston lourd, doublé de soie et de laine, tout mon corps brûlé. » BP, p.96.
« Mon oncle m’avait acheté de beaux vêtements et de belles chaussures. (…) » BP, p.100.
« J’étais bien vêtu et je pouvais changer de vêtements tous les jours, si je le désirais. Petit à petit, l’espoir renaissait. On ne me traitait plus comme un animal mais comme un homme. » BP, p.107.

Conclusion

Dans cet article, nous avons eu l’élégance de partager une vision panoramique des thèmes (souvent) abordés par l’écrivain Zabat. Il est l’un des écrivains qui a toujours les mots justes pour traduire les maux de la société congolaise. Loin de nous l’idée d’avoir vidé la question thématique de l’auteur, néanmoins, nous avons décelé les thèmes les plus traités par ce dernier. Nous pouvons dire que Chérie Basso et Un Boy à Pretoria parlent de l'histoire d'un peuple fictif qui rappelle un peuple réel. Ici, il faut dire que ceci est vraisemblable, car on ne peut comprendre un texte littéraire sans le replacer dans son contexte socio-historique, c'est-à-dire dans la société qui lui a donné naissance. C'est la retouche novatrice de la théorie de l'immanence qui préconisait l'auto-référentialité du texte sans tenir compte du contexte social, des éléments transhistoriques, transtextuels et transculturels qui jalonnent le texte.
Les deux romans parlent en premier lieu de voyage, de ce fait, sont des récits de voyage. En deuxième lieu, nous découvrons les thèmes abordés par ces voyages. Dans Chérie Basso, c’est une apologie autobiographique, qui retrace une série des lettres intimes de l’auteur à sa chère épouse restée au pays. Tandis qu’Un boy à Pretoria, parle du voyage des jeunes mozambicains en quête du bonheur lesquels effectuent ce voyage de manière clandestine et les répercussions pèsent sur le trio voyageur.

Notes

1. La critique littéraire nous renseigne plus de 50 publications de l’auteur. Sur cette liste, nous avons des essais, nouvelles, romans, etc.
2. Notamment G. Marcel et E. Mounier.

Par Alain ISHAMALANGENGE NYIMILONGO, dans RIFRA, Presses Universitaires de Kinshasa, 2024