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1. Du paratexte

Lorsque nous voulons comprendre un roman, une pièce de théâtre, ou d’autres genres littéraires, nous ne devons pas seulement fixer notre attention sur le récit raconté, nous pouvons la fixer préalablement sur le paratexte qui peut permettre au lecteur de se faire une première idée sur la compréhension d’une oeuvre à lire. Quant au Robert Dixel Mobile, le paratexte est l’ensemble des éléments éditoriaux qui accompagnent un texte publié (préface, note, etc.).
Le paratexte est donc, pour paraphraser Mukala Kadima-Nzuji (1995 : 909) ce par quoi un livre se désigne, s’annonce et se propose comme tel à la lecture. Cité par Mukala Kadima-Nzuji, Gérard Genette renchérit (1987 : 7), en le définissant comme ce par quoi un texte se fait livre et se propose comme tel à ses lecteurs, et plus généralement au public.
En effet, prendre en compte le paratexte, sous-entend l’étude des péritextes (le titre, le nom de l’auteur, la couleur de la couverture, les éditions…), qui complètent le texte principal de l’oeuvre dont ils font partie et concourent au même but, celui de le rendre intelligible. En plus, il faut tenir compte des épitextes (entretien avec l’auteur, les critiques…), si l’oeuvre à étudier faisait mention de pareils éléments constitutifs ayant trait au récit raconté et qui le rendraient intelligible.

2. Les éléments paratextuels dans l’Empreinte du Destin et Sueurs Froides
2.1. Le nom de l’auteur

Lorsque nous abordons ce point, nous sommes loin d’une étude onomastique fouillée. Notre intention est plutôt modeste : identifier celui qui a écrit l’oeuvre ou les oeuvres que nous étudions. En l’occurrence, l’auteur de ces deux oeuvres Antoine Mbuyu Mukalay. C’est un nom propre donné à une personne chez les Baluba du Katanga (Balubakat) dans le territoire de Manono) ; ceux-ci ont avec les Baluba du Kasaï une origine commune bien lointaine.
D’après notre informateur auprès de qui nous nous sommes confié en la personne de Mukalay Matembo Denis, de la tribu Balubakat et habitant la ville de Lubumbashi, Mbuyu Mukalay est un nom qui a plus d’une signification dans la tradition luba du Katanga :
 Mbuyu Kibumbe est une petite statuette en argile qui a pour rôle la protection de la communauté contre tous les maux (malheur, détresse, épidémie, malédiction, etc.) ;
 Mbuyu Manga est une déesse ou Sirène qui réside à la source des eaux des rivières. Il joue également le rôle de protection de la communauté et représente une force surnaturelle. Il nécessite l’adoration pour dominer, régner, etc. ;
 Mukalay est une déesse sous-marine qui, elle aussi incarne, le mystique qui protège les humains contre les malédictions. Elle incarne la bénédiction, la force et la purification.
Lorsque nous avons procédé à la sémiologie des oeuvres, nous avons constaté un aspect important dans sa fiction, celui de protéger le prochain. Ainsi, dans l’une ou l’autre oeuvre, ses héros paraissent protecteurs et sont voués à la cause des autres, c’est-à-dire, Paul Bili dans l’Empreinte du Destin est voué à la cause de sa mère Louise et de sa petite soeur Monique. Il assure leur survie :
« Au bout de trois mois, je parvins à trouver non loin du collège un logement modeste, mais assez spacieux pour nous trois » (E.D., p.25).
De même, dans Sueurs Froides, Julien Panda est voué à la cause des tierces personnes pour assurer leur survie :
« Je vous dois toute ma vie. Vous avez fait de moi un homme et maintenant vous venez de me donner la joie de vivre, dit-il très ému.
- Relève-toi, Max. Glorifie plutôt le Tout-Puissant qui s’est servi de mes mains pour rendre la vie au petit. », (S.F., p.99).
Donc, nous disons, surtout compte tenu de ses écrits que Mbuyu Mukalay est resté réaliste par rapport à la vie dans la société humaine, car la protection et le dévouement à la cause de l’autre impliquent sa survie, et, les explications à nous fournies au regard de ses noms, rejoignent sa plume dans ses productions littéraires.
Quant à Antoine, c’est un prénom dont le choix a été fait parmi les noms des Saints dans l’Eglise Catholique.

2.2. Les titres

Ce mot est très familier, et en usage dans tous les domaines de la vie humaine (sciences, techniques, cultures et arts). A cet égard, il présente un champ polysémique qui peut aussi constituer toute une orientation pour les études scientifiques appelées la titrologie, une discipline qui étudie les titres des oeuvres de l’esprit. Les deux oeuvres de Mbuyu Mukalay en sont un cas. Le mot « Titre » vient du latin titulus, qui signifie titre du livre, d’honneur ou d’inscription, titre d’un chapitre, d’une oeuvre littéraire (roman, théâtre, conte, etc.).
Toutefois, pour en savoir plus, évoquons Mukala Kadima-Nzuji qui explicite le service rendu par le titre d’une oeuvre littéraire (1995), p.898) : il sert à désigner et à identifier l’ensemble du texte qui le suit, à stimuler la curiosité du lecteur ou de l’acheteur potentiel, mais aussi, comme le note à juste titre Henri Mitterand (in Duchet, 1979 : 91), à orienter et à programmer la lecture. Il renchérit : le titre est à l’oeuvre ce que la clef est à la porte : il permet au lecteur de pénétrer ; l’épaisseur symbolique du texte comme la clef permet à l’usager d’avoir accès à l’intimité close d’une demeure. A lui seul, le titre est tout un discours-un discours sur le texte qui le suit et un discours sur le monde. De là sa haute teneur idéologique. De là aussi son grand intérêt (1995 : 898)
Le nouveau Petit Robert définit le mot « titre » comme étant un énoncé servant à nommer un texte et qui, le plus souvent, évoque le contenu de celui-ci. Par ailleurs, le Robert Dixel Mobile définit le mot « titre » comme étant « un nom donné (à une oeuvre, un livre) et qui évoque souvent son contenu. Le titre d’un roman, d’un recueil de poème ». Examinons-le de plus près en interrogeant les titres de l’oeuvre de Mbuyu Mukalay.
 L’Empreinte du Destin (Roman).
 Sueurs Froides (Roman).
Nous nous proposons de saisir les contenus sémantiques des intitulés des romans de Mbuyu Mukalay qui font l’objet de notre étude ; c’est-à-dire, nous voulons que les deux romans sous examen, à savoir l’Empreinte du Destin et Sueurs Froides soient appréhendés selon leurs contours sémantiques ; ensuite interviendra la sémiologie de chaque titre qui renvoie au contenu sémantique des oeuvres que nous étudions.
A. L’Empreinte du Destin
Les mots clés dans cet intitulé sont : Empreinte et Destin qui devront contenir l’idée de l’oeuvre.
 Empreinte : signifie une marque profonde, durable (Robert Dixel Mobile).
De ces explications tirées du Nouveau Petit Robert et Robert Dixel Mobile, il ressort que « s’empreindre plus au moins profondément des moeurs et de l’histoire du peuple, cadre mieux avec l’intrigue du roman.
 Destin : – Ensemble des événements qui composent la vie d’un être humain.
 Une puissance qui, selon certaines croyances, fixerait de façon irrévocable le cours des événements.
Comme tout mot à l’état brut présente un champ polysémique, de même dans le cas précis, le mot destin en fait usage lorsqu’il est employé dans un contexte donné. Toutefois, en rapport avec l’oeuvre, nous retenons l’explication selon laquelle, le destin est un « ensemble d’événements contingents qui composent la vie d’un être humain ».
Le titre l’Empreinte du Destin résume le contenu sémantique global du récit qui fait l’objet de notre étude. Dans cette oeuvre, les événements heureux et malheureux sont organisés pour constituer un récit narratif. Ceux qui marquent profondément la vie de Paul Bili sont des événements malheureux.
D’abord, dès le bas âge, il est orphelin de père, ensuite à l’âge adulte, il manque son mariage le jour-même de la cérémonie avec Viviane, détournée par le bourreau Diento.
A l’issue de la lecture de cette oeuvre, nous avons été intrigué par le titre du second roman, à savoir Sueurs Froides ; aussi avons-nous senti la nécessité de chercher ce que l’auteur veut transmettre comme message en intitulant ainsi son oeuvre. Ainsi dans cette oeuvre, nous retrouvons le sens voulu par l’auteur dans son esprit et le sens interprété du lecteur. Pensons à F. Ngwaba Bimbala qui écrivait (2015 : 19) : « Il existe également ce que nous appelons sens voulu et sens interprété. Le sens voulu est celui qui est dans l’esprit de l’orateur/auteur quand il élabore son message, et le sens interprété est celui qui est transmis à l’esprit de l’auditeur/lecteur quand il reçoit le message ».
En effet, nous relevons du titre Sueurs Froides un substantif et une épithète. Par ce titre nous voulons dégager le contenu sémantique global de ce récit. Pour ce faire, nous interrogeons d’abord les mots qui le composent :
 Sueur :
– liquide incolore, salé, secrété par les glandes surdoriques, qui suinte par les pores de la peau ;
– symbole d’un travail intense, pénible ;
– vive inquiétude.
 Froide :
– qui n’est plus chaud ;
– qui manifeste du sang-froid, du calme, de la maîtrise de soi (rester froid devant un danger).
Ainsi donc, l’expression Sueurs Froides signifie « un liquide incolore manifestant de vives inquiétudes et un manque de chaleur humaine du à une situation émotive qui a suscité une peur ou l’angoisse.
C’est une sueur accompagnée d’une sensation de froid, et de frison dans certains états émotifs ou pathologiques », selon le Petit Robert.
Dans le roman, Julien Panda est sujet des émotions à travers les événements qui ont émaillé toute sa vie. Il est émotionné d’abord en tant que Médecin d’avoir échoué sa première épreuve chirurgicale ; ensuite par la couche compliquée de son épouse et, enfin, par les différentes morts consécutives enregistrées par-ci, par-là à la ferme dont il était responsable. D’où le titre : Sueurs Froides de Mbuyu Mukalay. C’est donc une succession d’événements fatidiques et cauchemardesques dans la vie d’un personnage.

2.3. Les couleurs de couvertures

Dans une oeuvre littéraire, la couleur de la couverture est aussi prise en compte parmi les éléments constitutifs qui permettent que l’oeuvre soit rendue intelligible. Ici également, lorsque nous évoquons la couleur, nous ne pensons pas à la peinture en tant que création d’un univers, de forme et de couleur ; mais nous cherchons plutôt le sens d’usage de la couleur sur la couverture d’une oeuvre d’esprit. Présentement, A. Mbuyu Mukalay a utilisé la couleur orange et le jaune citron, toutes deux ressortent des spectres entre le jaune avec le rouge pour l’un, et le vert avec l’orange pour l’autre.
Cependant, nous constatons que le choix de ces deux couleurs, notamment : l’orange et le jaune citron, n’est pas un fait du hasard. La couleur « jaune » qui caractérise la « paix », traduit l’expression de l’espoir dans la vie quotidienne des humains ; elle est juxtaposée aux autres (rouge et vert, formant une couleur orange et jaune citron. Comme l’on peut constater, ces deux couleurs rejoignent la vision de l’auteur dans l’Empreinte du Destin et Sueurs Froides ; quant à leurs contenus sémantiques globaux, l’espoir et la persévérance sont des concepts majeurs, pour justifier la nécessité d’une vie humaine dans une société donnée.

2.4. Les éditions

C’est une maison qui a la charge de la reproduction, et de la diffusion d’une oeuvre intellectuelle ou artistique.
Certes, les oeuvres de l’esprit soumises à notre analyse ont été imprimées aux éditions Saint Paul d’Afrique et Médiaspaul en 1988 et 1993. Apparemment, les dénominations représentent deux éditions différentes, mais il faut noter que les installations où elles fonctionnent, sont les mêmes avec la même adresse, voire la même boîte postale 127 Kinshasa-Limete, y compris la boîte e-mail www.medispaul.cd. La seule différence réside au niveau des pays où les éditions Saint Paul sont installées : la congrégation religieuse de renommée internationale avait souhaité uniformiser la dénomination selon la langue parlée dans ce pays qui a accepté son installation.
Médiaspaul a une mission d’évangéliser par des moyens de communication sociale et de prêcher Jésus-Christ à travers ces différents moyens. En dépit de l’évolution de la technique en matière de la communication, Médiaspaul a intégré dans sa mission la nouvelle technologie afin d’assurer l’évangélisation et de prêcher Jésus-Christ dans le monde. Khonde Nimi Adolphe écrit (2020 : 48) : « … avec l’évolution des moyens de communication, il a accompagné les différents médias et les a intégrés dans sa mission. C’est ainsi que l’on verra le cinéma, la radio, la télévision, les disques et désormais le numérique dans l’accomplissement dans sa mission ».
Ainsi, l’éditorial présente l’orientation générale de l’oeuvre et permet au lecteur de se faire une idée sur le contenu sémantique global. C’est donc un fil conducteur dans la saisie de cette chose verbale qu’est l’oeuvre littéraire.

2.5. Les images sur la couverture

C. Eterstein et A. Lesot soutiennent que (1995 : 20) « toute image est le produit d’un point de vue sur le monde (ou sur soi). Depuis, elle s’adresse au regard d’un spectateur en lui offrant un certain découpage de la réalité, un certain angle de vue, une forme particulière d’illusion ».
C’est avec cette conviction que nous avons observé minutieusement la première de couverture de l’Empreinte du Destin et que nous avons été saisi par l’image d’un homme qui réfléchit sur un avenir incertain mais dont les promesses dépendent d’un labeur sans complexe. Et sur la première de couverture de Sueurs Froides, l’image d’un homme, torse nue, suant et placé devant un embarras a attiré notre attention. Elle fait surgir quelques questions : Qu’est-ce qui l’effraie ou l’émeut ? Pourquoi sue-t-il ?

2.6. Les photos

Sur la quatrième de couverture de chaque roman sous examen, se trouvent placardées des photos passeport de l’auteur accompagnées d’une notice biographique. Prises ensemble, elles confirment l’authenticité de l’auteur et de l’oeuvre.
Ainsi, l’observation de ces deux photos passeport ne nous laisse pas indifférent, elle nous place en face d’une personne qui ne perd pas d’espoir sur son avenir, quelles que soient les embûches rencontrées sur son chemin. Par sa vision, il contourne les obstacles, et fonce tout droit pour atteindre son objectif. Son regard reflète un monde problématique où l’homme doit nécessairement trouver des solutions pour vivre.

2.7. Les dédicaces

Le Nouveau petit Robert définit le concept « dédicace » comme étant « un hommage qu’un auteur fait de son oeuvre à quelqu’un, par une inscription imprimée en tête de l’ouvrage ».
Dans l’Empreinte du Destin et Sueurs Froides Mbuyu Mukalay rend bel et bien un hommage vibrant à des personnes qui lui étaient chères. Il s’agit de :
 Monsieur et Madame Pierson-Abraham
« Felix qui potuit rerum
Cognoscere causas » (Virgile) E.D.
« Heureux celui qui peut (pourrait) apprendre les causes de la chose » ou « Heureux celui qui est capable d’apprendre les causes d’une chose ». Certes, dans l’Empreinte du Destin, le couple Pilo connaît les causes qui empêchaient P. Bili d’étudier et terminer ses études. Pour résoudre les problèmes, il décide de lui venir en aide. L’Empreinte du Destin étant un roman autobiographique, il reflète la vie de Mbuyu Mukalay qui a connu certaines difficultés d’ordre social, et que, le couple Pierson avait pris en charge. D’où, cette dédicace en leur honneur.
 Dr. Audace Makamba témoignage de l’intérêt commun et d’une appréciation réciproque. (S.F).
Cependant, ces personnes à qui, ce Don respectueux a été offert, sont pour Mbuyu Mukalay, des modèles de sa vie et elles méritent cette offrande littéraire qui témoigne de son dévouement à leurs personnes. La lecture d’une dédicace, implique directement la personne à qui l’on rend l’hommage, à comprendre ce que l’auteur transmet comme message dans son texte.

2.8. Les épigraphes

Le Nouveau petit Robert définit le concept « épigraphe » comme étant « une courte citation qu’un auteur met en tête d’un livre, d’un chapitre, pour en indiquer l’esprit ». Nous avons des épigraphes dans les deux récits sous examen. La première vient de A. Watts et la seconde de A. de Saint-Exupery. Il s’agit de :
« Ce qui arrive n’est ni automatique ni arbitraire ; cela arrive, tout simplement, et les événements sont liés les uns et les autres d’une façon qui paraît incroyablement harmonieuse… » Alan WATTS (Livre de la sagesse) E.D.
Cette épigraphe, d’ores et déjà, suggère le contenu sémantique global du récit, car elle parle des événements qui sont liés les uns et les autres ; c’est-à-dire dans un récit, les événements heureux succèdent à ceux qui sont malheureux, et vice versa. Ainsi, la lecture d’une épigraphe introduit directement le lecteur dans le vif contenu sémantique global du récit raconté.
« Et j’ai compris l’angoisse des hommes et j’ai plaint les hommes » (Antoine de Saint-Exupery, la citadelle) S.F.
Lorsque nous lisons attentivement cette épigraphe, elle nous sert déjà de brèche par rapport au contenu sémantique du texte. Celui-ci fait mention d’un malaise psychique et physique, émanant d’un danger rencontré dans la vie. Julien Panda, un médecin de formation est angoissé, mais il demeure confiant à son métier.

2.9. Notes de la quatrième de couverture

Succinctement, l’éditeur présente la biographie de Mbuyu Mukalay et un résumé du récit en donnant l’essentiel du contenu sémantique global. Sur la couverture, nous avons ce qui suit :
« Mbuyu Mukalay, Licencié en Sciences Psychologiques, citoyen Mbuyu Mukalay a d’abord été conseiller d’orientation scolaire et professionnelle… Il exerce ses activités dans une société privée à Kinshasa » E.D.
Aussi, un résumé qui retrace l’essentiel du récit.
« La vie m’apparut ainsi comme une existence provisoire qui peut être modifiée à tout moment par une série d’événements survenant(…) serait qu’un aboutissement de l’un de ces choix. » E.D.
Quant aux Sueurs Froides, le résumé a été présenté par Djungu Simba K. qui trace les lignes maîtresses de l’oeuvre ; y compris une brève biographie de Mbuyu Mukalay. Sur la couverture, nous lisons ce qui suit :
« Sueurs Froides
Encadrés par un jeune médecin qui refuse de céder à la fatalité, des jeunes délinquants parviennent à transformer leur milieu et leur vie…, car la vie est un combat où rien ne s’obtient sans peine » (S.F)
Djungu-Simba K.
Aussi, une brève biographie de l’auteur s’y trouve, à savoir :
« Mbuyu Mukalay, Psychologue, éducateur, est à son deuxième roman après l’Empreinte du Destin, paru aux éditions MEDIASPAUL » S.F.
Ainsi, le résumé sur la pecotriem de couverture est parmi les éléments constitutifs qui permettent la compréhension, d’une façon sommaire de contenu sémantique global de l’oeuvre lue. Quant à la bibliographie, elle permet de connaître l’auteur, les milieux qui l’ont formé et ceux où il travaille.

2.10. Une mise en garde (Attention)

Une mise en garde permet au lecteur de s’imprégner au préalable du récit raconté. S’agit-il d’un fait vécu dans une société réelle ou d’un fait fictif qui reflète simplement la société humaine réelle photographiée par l’auteur. Dans ce cas, l’auteur, pour des raisons sécuritaires, place sur une page de garde supplémentaire une mise en garde attirant l’attention du lecteur sur le caractère fictif, imaginaire de ce qui est raconté.
Cette mise en garde protège l’écrivain producteur d’un roman, d’une pièce de théâtre, bref, de tout genre littéraire contre toute sorte d’accusation qui peut conduire à l’interdiction de la circulation du livre ou à des procès.
A titre indicatif, nous lisons dans Sueurs Froides, une mise en garde aux lecteurs formulée ainsi :
« Nous attirons l’attention du lecteur que toute ressemblance avec des personnes vivantes, toute coïncidence avec des faits réels ne peuvent qu’être fortuites ou fruit de la seule fiction romanesque. »
Nous pouvons, au regard de cette mise en garde, traiter le contenu sémantique comme étant, un communiqué lancé au public, dont la teneur porte sur les éléments constitutifs de l’oeuvre ; censurés d’une façon imaginaire par le lecteur. D’où, une mise en garde est aussi comptée parmi les paratextes qui orientent la compréhension d’une oeuvre.

Conclusion

En somme, cette lecture paratexteuelle de l’Empreinte du Destin et Sueurs Froids, a permis la compréhension préalable des oeuvres. Ce sont, entre autres, les moyens par lesquels les éléments paratextuels nous amènent à découvrir, ce à quoi l’oeuvre se désigne, s’annonce et se propose comme telle quant à sa lecture. D’où, cité par Mukala Kadima-Nzuji, le paratexte est l’un des lieux privilégiés de l’action de l’oeuvre sur le lecteur, (Jean-Yvers Tadié 1987 : 246).

Par Simon Pierre KALVA MWENE -MUBAMBI, dans RIFRA, Presses Universitaires de Kinshasa, 2024