Revue

N° 4

Septembre 2020

Autres Sommaires.

S O M M A I R E

 EDITORIAL: Une recherche axée sur le développement

     Gabriel SUMAILI NGAYE-LUSSA  

1.L’œuvre posthume de l’écrivain Zamenga Batukezanga 

        Phambu NGOMA BINDA

2.La poésie congolaise, lyre ou flûte de notre vie quotidienne.

     Lecture d’un poème de Jean-Robert Kasele Laïsi Watuta 

         Prosper GUBARIKA WA MUDI WAMBA VANELLA

    

3.Le déni des droits de la personne dans Silence de mort,

     nouvelle de Pierre Mumbere 

          Célestin NGABALA BUBENGO

4.Regard sur la littérature féminine africaine subsaharienne    

     d’expression française 

      Aurélie BULAKALI NSIMIRE

5.Etude comparative des anthroponymes budza et ngombe. Contri- 

  bution à la connaissance historique des deux peuplades de la Mongala      

  J.-Baudouin MOKOHA MONGA-ADOGO et LUBUTE NZOLAMESO

 

6.Le procédé des mots-valises et la caricature verbale

      Gisèle THOA TSAMBU          

7. Le n-zuma ou le discours emphatisé yaka

     Giovanni KUETUKADILA N’KUATAATA

8.L’apprentissage scolaire à l’école maternelle à Kinshasa.

       Déculturation et désapprentissage linguistico-culturel

     Jean-Gilbert MBAKAMA MINGASHANGA

 

9.Rôle social de la littérature. L’exemple français

      Jean-Norbert LULENGE WUTA

 

10.La violence dans l’écriture. Une lecture de quelques écrits

       révélateurs

        Kozias EKILA  BOSAWA



                                     E D I T O R I A L

                     Une recherche axée sur le développement

       La loi-cadre de l’Enseignement national n°14/004 du 11 février 2014, en son article 86, assigne comme troisième mission, à l’enseignement supérieur et universitaire, celle de « Contribuer au développement de la société par une recherche scientifique organisée en fonction de ses problèmes ».

     Tout enseignement universitaire, en effet, non seulement s’accompagne de la recherche scientifique, mais aussi et surtout s’en nourrit en permanence. Tant il est vrai que ce sont les résultats de la recherche qui nourrissent un enseignement de qualité. Et, inversement, sans une recherche efficiente, l’enseignement ne saurait guère être fécondé. Telle est notre profonde conviction.

     Tout comme une source qui féconde, la recherche est le ferment qui alimente les enseignements, ferment qui devrait fonder et, d’année en année, renouveler, à tout le moins actualiser toutes les matières dispensées.

     Il s’ensuit qu’enseigner sans chercher équivaudrait à s’attarder sur des données en voie de dépassement ! Aussi, pour dispenser un enseignement de qualité, est-il exigé d’en enrichir les connaissances grâce à une recherche permanente, dont les résultats sont à même, dans ce ressourcement, d’alimenter l’enseignement par une mise à jour périodique.

     Recherche, donc, ferment de l’enseignement. Mais recherche, aussi, en vue du développement de la société ; une recherche en quête permanente des solutions aux problèmes de la société.

       A travers les siècles, la science et ses applications ont rendu possibles toutes sortes d’innovations, d’inventions, de découvertes. Sans celles-ci, la communication à distance, la conquête de l’espace auraient-elles été rendues possibles ?

     Là se situe le domaine de la contribution de la recherche univer-sitaire à la solution des problèmes d’un pays, au progrès de l’humanité. Autrement dit : le choix des thèmes et sujets de recherche à l’université en réponse aux multiples besoins du milieu. N’est-ce pas là « contribuer au développement de la société par une recherche scientifique organisée en fonction de ses problèmes » ?

     Or, qui dit recherche, évoque les aspects tant du financement que de l’équipement de celle-ci. Car les conditions de travail revêtent une importance capitale dans l’accomplissement du travail, dans le respect des délais… d’autant que la concentration ne permet pas au chercheur de soustraire de son temps pour la « survie ». C’est pourquoi une recherche efficace requiert d’une part, des fonds et d’autre part, en cette époque de la numérisation, des appareils et instruments nécessaires pour véhiculer les données, en vue du stockage et aussi de la consultation.

                                              *

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     Voilà pourquoi l’équipe rédactionnelle de la Revue interdisciplinaire d’études francophones, dont la vocation est de diffuser en langue française les résultats des recherches, s’est engagée, dans ce quatrième numéro, en cette fin de l’année singulièrement chaotique de la Covid 19, à ouvrir large l’éventail des domaines abordés par les auteurs.

     De Zamenga Batukezanga, cet illustre écrivain hanté par le souci du développement, Phambu Ngoma Binda expose, par devoir de mémoire, les œuvres publiées après le décès.

     Le même devoir de mémoire amène Prosper Gubarika Wa Mudi Wamba Vanella à scruter, en cette terre congolaise que rehaussent les vertus poétiques, un texte de Jean-Robert Kasele Laïsi Watuta.

     La violation quotidienne des droits des passagers par les transporteurs urbains est dénoncée, pour un Etat de droit, par Célestin Ngabala Bubengo, à travers la célèbre nouvelle de Pierre Mumbere Mujomba, « Silence de mort ».

     Aurélie Bulakali Nsimire passe en revue les contribution pour le développement de l’Afrique, apport des femmes écrivaines africaines d’expression française.

     L’éclairage sur le passé des deux peuplades, les Ngombe et les Mbudza, que fournissent Jean-Baudouin Mokoha Monga-Adogo et Lubute Nzolameso, s’avère une connaissance de grande utilité pour le développement de la Mongala.  

     La manipulation de la langue française par le procédé des mots-valises, qu’analyse Gisèle Thoa Tsambu, met en évidence la virtuosité des locuteurs rdcongolais pour leurs besoins d’expressivité ludique en langue française.

     Qui a dit que l’oralité traditionnelle africaine ne comporte pas sa part, cachée mais certaine, d’enrichissement du discours universel ? Giovanni Kuetukadila N’kuataata rend évidente la contribution du discours emphatisé yaka.

     Est-il encore besoin de démontrer, comme le fait Jean-Gilbert Mbakama Mingashanga, que l’apprentissage scolaire en maternelle, aussi longtemps qu’elle ne se fera pas dans la langue africaine de l’enfant, ne conduit qu’à la déculturation ?

     Tout comme la littérature a, globalement, servi au développement en France dans les siècles du roi Soleil et des Lumières, elle peut aussi servir, nous dit Jean-Norbert Lulenge Wuta, à cette prise de conscience, pour peu que les nombreux locuteurs comprennent la nécessité de s’en servir comme arme culturelle.

     Pour garantir la paix entre interlocuteurs, la violence s’avère être, le moins que l’on puisse dire, le facteur de déstabilisation par excellence, la source de l’insécurité. Kozias Ekila Bosawa montre la nécessité de cultiver la paix dans le langage.

                                                      *

                                                  *       *

     En vue du parfait accomplissement de sa vocation interdisciplinaire, la Revue d’études francophones ouvre ainsi, par ce numéro 4, une seconde série de trois livraisons à thème libre et varié, qui se poursuivra à travers ses numéros 5 et 6, venant ainsi compenser la première série des trois numéros spéciaux publiés depuis 2019.

             

                                      Gabriel Sumaili Ngaye-Lussa,   

                                         Directeur de la Publication

Revue

N° 4

, RIFRA, Presses Universitaires de Kinshasa, 2024

LISTE DES ARTICLES DE LA REVUE
N° RevueAuteurTitre ArticleDomaine

N° 4

Ngabala Bubengo CélestinLe déni des droits de la personne dans Silence de mort de Pierre MumbereLITTERATURE

N° 4

THOA TSAMBU Gisele Le procédé des mots-valises et la caricature verbaleLITTERATURE

N° 4

Jean Norbert LULENGE WUTA Rôle social de la littérature. L’exemple françaisLITTERATURE

N° 4

Jean Gilbert MBAKAMA MINGASHANGAL’apprentissage scolaire à l’école maternelle à Kinshasa : déculturation  et désapprentissage linguistico-culturelsLITTERATURE

N° 4

Kozias EKILA BOSAWALa violence dans l’écriture.          Une lecture de quelques écrits révélateursLITTERATURE

N° 4

Aurelie BULAKALI NSIMIRERegard sur la littérature féminine africaine subsaharienne d’expression françaiseLITTERATURE

N° 4

Mokoha Monga-Adogo J-Baudouin Etude comparative des anthroponymes budza et ngombe. Contribution à la connaissance  historique des deux peuplades de la MongalaLINGUISTIQUE

N° 4

Prosper GUBARIKA WA MUDI-WAMBA VANELLA La poésie congolaise, lyre ou flûte de notre vie au quotidien. Lecture d’un poème de Jean-Robert Kasele Laïsi WatutaLITTERATURE

N° 4

Giovanni KUETUKADILA N’KWATATA Le n-zúma ou le discours emphatisé yakáLITTERATURE

N° 4

Phambu NGOMA-BINDA L’œuvre posthume de l’écrivain Zamenga BatukezangaLITTERATURE