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ARCHIVISTES DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
ARCHIVISTS OF THE DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO

Louise PALA KAMANGO
Mél. : palalouisekamango@gmail.com
+243 900 005 712

Résumé

En RDC, la discipline archivistique a été enseignée pour la première fois en 1968-69 dans le Département d’histoire. Ce programme avait débuté avec un cours intitulé « archivéconomie », enseigné par Emanuel Neven, en première licence histoire. Il est le premier archiviste colonial, qui est arrivé en 1949 pour organiser les archives.2 L’évolution de la science archivistique depuis plus 62 ans, a connu une avancée significative en République Démocratique du Congo.

Mots clés : archivistes, archives, Archivistique, évolution, réputation
Reçu le : 16 septembre 2023
Accepté le : 30 mai 2024

Abstract

In the DRC the archival dicipline was taught for the first time in 1968- 69 in the history departement. This program began whith a course entitled “Archeconomics” taught by Emmanuel Neven, in the first history degree. He is the first colonial archivist, who arrived in 1949 to organize the archives. The evolution of archival science over more than 62 years has seen significant progress in the Democratic Republic of Congo.*

Keywords: Archivist, Archives, Archival, Evolution, Reputation
Received : September 16 th, 2023
Accepted : May 30th, 2024

Introduction

L’ensemble des recherches concernant l’évolution de la gestion intégrée des documents, aussi prometteur à court et à long terme, fournit quelques éléments parmi tant d’autres à regarder attentivement dans ce qui se passe actuellement pour comprendre la place qu’occupent les archives et les archivistes dans la société congolaise. Enfin, l’accumulation des papiers et divers supports dans les bureaux, résultat de l’accroissement de la création des documents et de la réduction de la durée de leur vie administrative, crée un problème qui pousse les autorités à s’intéresser aux archivistes et à compter sur leur expertise qui permet de mesurer les effets négatifs.1 L’Europe, les Etats-Unis, le Canada, le Québec et certains pays d’Afrique : Tunisie, Sénégal, etc. Engagent les archivistes leur permettant de disposer d’informations de façon à obtenir le temps minimal de déroulement d’un programme et d’une administration efficace des archives.

Concepts et terminologies archivistes

Pour faire face aux exigences de ce mandate d’envergure- que lui imposent les attentes de la société et réalités de la gestion de l’information ; l’archiviste de la fin de ce millénaire doit posséder certaines qualités sans lesquelles il ne saurait accomplir ce qu’on attend de lui. S’agissant d’énoncer à grand traits les qualités requises pour exercer ce métier, retenons les éléments suivants :

 Forte capacité d’analyse et de synthèse doublée d’une attitude particulière à clarifier les situations complexes et à aller à l’essentiel ;
 Aptitudes à formuler clairement ses idées à l’écrit comme à l’oral ;
 Jugement sûr ;
 Aptitude à prendre des décisions sur des questions importantes liées à la constitution de la mémoire d’une société ;
 Ouverture aux technologies nouvelles doublée de bonnes connaissances sur les méthodes modes de technologies de l’information ;
 Bon sens des communications joint à des aptitudes à négocier et à transiger avec des clients fort variés depuis le pourvoyeur des services technologiques jusqu’au savant en quête d’information en passant par l’administrateur sur le point de prendre une décision ou de lancer une opération.

Archives

« les archives sont l’ensemble des documents de toute nature, produits ou reçus par une personne physique ou morale, par un organisme public ou privé, résultat de son activité, organisé en conséquence de celle-ci et conservés en vue d’une utilisation éventuelle »1

Archivistique

« L’archivistique est une science qui étudie les principes et les méthodes appliquées à la collecte, au traitement, à la conservation, à la communication et la mise en valeur des documents d’archives »2

Évolution

« L’évolution est un changement progressif ou graduel d’un être, d’une chose, d’un phénomène ou d’un système. Alors à ce qui nous concerne, un archiviste peut devenir le chef d’un service d’archives ; il peut également prétendre au poste de conservateur du patrimoine ou encore de bibliothécaire en fonction de ses préférences »3.

Reputation

Notons d’abord que les archivistes nous plongent dans le passé lointain de par leur fonction stratégique de conservation de la mémoire. C’est un métier qui comprend beaucoup d’orientations à l’heure actuelle, notamment : la gestion des archives courantes et intermédiaires (records management) la gestion des archives historiques (archives), et la gestion des archives courantes, intermédiaires et historique (gestion intégrée des archives ou records continum).1
Dans cet article, hormis le résumé et l’introduction l’accent est mis sur trois points, à savoir :
- L’évolution archivistique à travers le monde : aux USA et au CANADA ;
- La réputation de l’archiviste face aux conflits en RDC
- Les rencontres internationales à l’Université de Kinshasa.

Cependant quelle importance accorde-t-on au métier d’archiviste en République Démocratique du Congo après 62 ans de l’indépendance? aujourd’hui à l’UNIKIN, l’on se pose la question de savoir comment résoudre le problème de conservation des documents d’archives ?
Pour répondre à une telle question, nous devons d’abord nous situer entre deux groupes de gens de programmations mentales et de cultures différentes en matière de considération d’archivistes. Aussi, avant d’y arriver, on doit connaître ce que c’est un archiviste. C’est une « Personne académique, ou celle ayant une formation en archivistique et chargée de la gestion des archives dans un service d’archives ».2 Un archiviste c’est également un chercheur qui étudie des fonds mis à sa disposition ou les fonds d’autres institutions. Actuellement, les archivistes s’appuient sur une bonne connaissance technique archivistique notamment les méthodes de contrôle physique, intellectuel et des modes de gestion des services d’archives.3 La réponse à cette question serait que l’importance de l’archiviste contemporain serait ternie par le manque de sa considération au sein des institutions de la République Démocratique du Congo.

En effet, nous avons remarqué que les gens se font sur la personne des archivistes des estimations très variées. Il y aurait des gens qui les apprécient de façon fort positive et pensent que les archivistes occuperaient une place de choix au sein des administrations. D’autres par contre les ignorent totalement et font des archives selon ce qu’ils pensent. Et pourtant, il y a actuellement un courant archivistique qui développe par l’augmentation du nombre d’archivistes formés par l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa et par l’Université de Kinshasa. Ce courant est constitué de plus de 118 archivistes de l’ISS/KIN de plus 71 archivistes de l’UNIKIN dont deux membre du corps académique, il s’agit du Professeur Ordinaire Denis Nzonkatu Batubediko à l’ISS/KIN et de la Professeure Associée Pala Kamango Louise à l’UNIKIN.

1. Evolution archivistique aux USA et au Canada comme exemple

Les Etats-Unis et le Canada avaient fait recours aux archivistes pour endiguer et rationaliser le débit de la marée blanche, un mal qui affectait la majorité des administrations. C’est ainsi qu’en 1950 vont naître deux commissions : la Commission MASSEY canadienne1 créé par Vincent MASSEY et la Commission Hoover d’origine américaine, créé par Harry S. Truman en 1947. L’American Records Management (ARMA) et la Society of American Archivists (SAA) sont deux tendances issues de la commission américaine, autour desquelles se regroupent les spécialistes. Ces derniers se sont orientés les uns vers ARMA et les autres aussi vers la SAA. De ces deux tendances, s’est ajoutée une troisième qui est pratiquée au Québec, au Canada, notamment le record continum qui est une gestion intégrée des documents d’archives et des archives.
Cependant, les spécialistes se sont orientés aux USA, les uns vers ARMA et les autres aussi vers la SAA. Dans le but d’éradiquer le phénomène de l’hypertrophie documentaire (la maladie des documents d’archives au niveau des administrations et au niveau des archives historiques) qui est devenue un mot archivistique depuis 1988 par les archivistes tels que Carol Couture, Jean Yves rousseau, Ducharme, et aussi par Pala Kamango, qui a récemment expliqué ce mot lors de la soutenance de sa thèse, etc.2 Cette dernière tendance mobilise les documents d’archives dès leur création jusqu’à leur versement aux Archives historiques. Et c’est la meilleure tendance qui permet aux archivistes d’être unis.
Au Québec, Nicolas Chantgny a écrit un article intitulé « La place de l’archiviste dans la société» publié le 21/08/2017. Nicolas Chantgny démontre que la corrélation avec la perception transformée du public par rapport aux archives existantes entre la généalogie qui s’est vue propulsée par l’accès à une masse d’information exponentielle, et des paramètres nouveaux (technologiques) qui viennent réorganiser l’étendue et la portée de la profession.1

Selon Nicolas CHANTGNY, la place de l’archiviste est véhiculée comme thème récurrent lors du 46e congrès annuel de l’Association des Archiviste Québécois, et cette réaffirmation du rôle de l’archiviste s’est notamment imposée en tant que thème central à travers l’anti-conférence organisée par Catherine Dugas et réunissant Laure GUITARD, étudiante en doctorat à l’Ecole de la Bibliothéconomie et de la Science de l’Information, Mylène Bélanger, archiviste à l’Exporail ou le Musée ferroviaire canadien, et Catherine Irène Fournier, archiviste-consultante2.
Agissant comme une vive table de consultation, Nicolas CHANTGNY voulait que cette présentation mette en relief les divers points à ajuster afin de transposer l’archivistique à l’ère du numérique. S’inscrivant dans la même veine, la conférence de ce qui précède, il a aussi abordé les origines de la discipline archivistique en survolant l’histoire avant de se pencher sur les pistes de solutions, afin que les autres comprennent la bonne réputation dont jouissaient les archivistes de cette époque.
Au cours de leur évolution, les sociétés laissent des traces de leur fonctionnement et ces traces doivent être gérées par les archivistes actuellement instruits et formés dans ce domaine.

A cet effet, la révision des fondements de la profession des archivistes se confirme partir de preuves indéniables de leur conservation. Ceux-ci montrent que les archivistes servent à gérer la société, à reconnaitre les droits, à enregistrer la mémoire et à asseoir l’autorité. Ils assument d’ailleurs toujours les mêmes vocations. La naissance des civilisations, l’organisation des sociétés étaient déterminées par l’information contenue dans les archives conservées par les archivistes. Ex. partage du patrimoine vivant du cartier.14 Et grâce aux archivistes, ces traces nous sont parvenues sur les papyrus jusqu’aux documents électroniques.
Le rôle de l’archiviste est indéniablement nécessaire. Considéré comme un gardien du savoir, on lui attribuait une raison d’être essentiel au sein d’une administration.15
Toute administration organisée a besoin d’archives où sont conservés les actes de toute espèce émanant du pouvoir.

Enfin, d’après Nicolas Chantgny, il a fallu attendre le 19e siècle pour qu’une énième responsabilité de l’archiviste se crée : de collaborateur à l’administration », il s’occupa désormais du rôle d’interprète des documents qu’il possède ».16 Et aujourd’hui il doit étudier de fonds, des normes et enfin étudier comment numériser ce fonds. Donc, dans le même ordre d’idée que
Jacques GRIMARD, les archives n’ont de sens que dans le cas où elles sont utilisables et exploitables au bénéfice de la connaissance de l’évolution de nos sociétés.
Le domaine archivistique a été longtemps négligé par rapport aux autres sciences, mais depuis un certain temps, il y a au niveau international, les auteurs tels que Pierre-Alain TALLIER, Marie VAN EECKENRODE et Patricia VAN SCHUYLENBERGH, qui ont rédigé un guide en plusieurs volumes qui synthétise toutes les informations disponibles au sujet des fonds d’archives des colonies belges du Congo, Rwanda et Burundi et autre sources conservés par les principales institutions tant publiques que privées par les archivistes en Belgique.1

Un élément très important à souligner est aussi dans l’accord institutionnel bilatéral conclu entre l’IMNC de la République Démocratique du Congo et le Musée Royal de l’Afrique Centrale. Dans le projet PROCHE en COCREATION, les deux institutions prévoient une formation de 2 mois dans les archives (1 mois au MRAC, 1 mois aux archives du royaume). Mais aux Archives du Royaume de
Belgique, la formation n’aura pas lieu sauf l’accès en tant que visiteur pour consulter les archives.18

2. La réputation de l’archiviste face aux conflits en RDC

En ce qui concerne la RDC, plusieurs passages de l’histoire témoignent donc de cette réécriture du mandat de l’archiviste, voire de son ascension parfois même révélatrice de bouleversement d’ordre politique, social et économique. Au regard de nos recherches sur la conservation des archives, selon Lumenga Neso Kiobe, le Service des Archives a fonctionné successivement sous tutelle du Ministère de l’Information et des Affaires Culturelles, du Ministère de l’Education Nationale, du Ministère du Tourisme, ensuite de différents Ministères (Départements) qui auront la Culture et les Arts dans leurs attributions. Une Division administrative dépendant de la Deuxième Direction comprenait deux Bureaux chargés respectivement des Archives et de la Bibliothèque. Un exemple frappant depuis la création, de l’Institut National des Archives du Congo, on n’y a jamais nommé un archiviste comme mandataire. L’on remarquera par ces différents placements que ce métier continue à souffrir de la déconsidération.

Et quand à partir de la consultation des archives on arrive à régler un conflit, on comprend l’importance de ce métier noble. Par exemple grâce aux archives, nous savons ce que Joseph Ki-Zerbo a écrit sur le régime léopoldien pendant lequel on se posait la question de savoir comment le Congo pouvait être rentable. Dans ce même contexte en RDC, les archivistes jouissent de la même réputation que celle décrite par Nicolas Chantgny à cette époque. Sans archivistes et archives, on n’allait pas connaitre la naissance du kimbanguisme dans le District du Bas-Congo. C’est grâce aux archives que nous savons par la lettre n°454/Pol du 17.4.25 de C.D.D. Adjt à C.D.D., que l’administrateur de Madimba de cette époque-là, avait arrêté Marc Mavunza originaire de Sanda ainsi que les meneurs, Beleka Lusinga, Mampangu Luyengo Nsala et Ngombo à Kindunga.1
Sans les archives, on ne peut écrire sur les discours de clôture des années académiques, sur les mots de circonstance prononcés par le Recteur de l’Université de Lubumbashi, le Professeur Ordinaire Docteur Kakoma Sakatolo Zambeze, à l’occasion de la clôture des journées scientifiques de la Faculté des Lettres du 3 juin 2000.2 Quelques cas de fraudes peuvent être prouvés si les archives sont bien tenues ; exemple le cas d’inscription spéciale. Ces quelques cas parmi tant d’autres nous interpellent à la conservation des documents essentiels puisque ce domaine est lié à l’instruction et à la formation des ceux qui seront les responsables de demain.

A l’heure actuelle, en République Démocratique du Congo, il y a un courant archivistique qui se développe par l’augmentation du nombre d’archivistes formés par l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa et par l’Université de Kinshasa. Ce courant est constitué aujourd’hui de plus de 118 archivistes de l’ISS/KIN et plus de 71 archivistes de l’Université de Kinshasa. Sur le nombre d’archivistes formés l’ISSKIN, on ajoute un membre du corps académique devenu Professeur ordinaire au nom de Denis Nzonkatu Batubediko et à l’UNIKIN, parmi les 71 archivistes, il y a un membre du corps académique, devenu également professeure associée au nom de Pala Kamango Louise de la faculté des Lettres et Sciences Humaines, Département des Sciences et Techniques Documentaires. Le Département des sciences et Techniques Documentaires tient à informer l’objectif derrière le travail de l’archiviste et de reconnaître la place qu’occupent les archivistes dans la société. L’on peut comprendre ensuite que l’archiviste n’est plus comme simple gardien des documents des producteurs, mais plutôt celui qui est au service de la nation.

Rencontres internationales

A l’UNIKIN, dans cette même réflexion, au niveauinternationale s’est tenu un séminaire sur archives universitaires, dans la salle du Senat Académique Monseigneur Maurice, à l’Université de Kinshasa du 18 au19 juillet 2022. Placée sous le haut patronage du Conseil d’Administration des Universités du Congo. Ce séminaire a bénéficié de l’appui technique des Comités de Gestion des Universités de Kinshasa et de Lubumbashi, de la Rectrice de l’Université Libre de Bruxelles et sa bibliothécaire-Archiviste. Un élément très important à souligner aussi est l’accord institutionnel bilatéral conclu entre l’IMNC et le Musée Royal de l’Afrique Centrale. Dans le projet PROCHE en COCREATION, les institutions prévoient une formation de 2 mois dans les archives (1 mois au MRAC, 1 mois aux Archives du Royaume). Mais aux Archives du Royaume de Belgique, la formation n’aura pas lieu, sauf l’accès en tant que visiteur pour consulter les archives.

Après ce séminaire, il m’a personnellement plu de me rendre compte de la gestion des archives dans l’Institution telle que « Archives Générales de la Belgique, pour comprendre et voir son mode de gestion des archives. Les archives qui ont été longtemps considérées comme des informations à haute surveillance sans diffusion dans ces pays, sont actuellement à la portée du public, donnant même leurs lieux de provenance et de conservation.1 Je compare cette publication à celle des archives qui ont été mises à la portée du public comme ce fut le cas en 1789 en France, une période qu’on avait appelée siècle de lumière. Ces guides donnent maintenant l’accès aux archives conservées et décrivent le contenu de chaque fonds en indiquant leur lieu de production.

Le temps où l’archiviste travaillait seul dans la cave obscure est révolu. Il doit travailler en collaboration avec les producteurs, les amateurs et les chercheurs et permettre d’établir les besoins et les ressources essentiels à l’organisation du travail de l’archiviste, tout en garantissant une cohérence avec les objectifs que l’UNIKIN s’est assignée. Ce travail d’équipe avec des techniciens en informatique, des gestionnaires, des muséologues, des avocats et d’autres professionnels connexes est nécessaire à une perspective d’interdisciplinarité qui est le meilleur possible et à une communication convenable entre les diverses composantes de l’Université de Kinshasa.

Avec un public de plus en plus grand et recherchant, une façon délicate d’information, des plateformes de diffusion opérable avec aisance, des systèmes de gestion intégrée des documents, des pistes de solution concrètes et un tremplin direct vers une société de plus en plus numérique, sont en somme des stratégies qui sont en marche afin de redorer l’image de l’archiviste et de lui accorder les lettres de noblesse et la notoriété dont il était détenteur par le passé.1 D’autres initiatives, ce vent de changement, veulent démocratiser la discipline archivistique. On veut, par exemple, suggérer à l’UNIKIN de procéder à l’ouverture officielle par une décision rectorale comme on l’a fait au Musées universitaire et à la Bibliothèque Centrale, afin de permettre aux archivistes de prouver au grand public de quoi sont-ils capables pour illustrer cette tendance à vouloir sortir l’archivistique de l’ombre et de la poussière.

Suggestion

Toute entreprise ayant des difficultés sur les traitements des documents d’archives peut recourir aux archivistes formés par l’université de Kinshasa au département des sciences et techniques documentaires.

Conclusion

Cependant, à une époque où l’on a de plus en plus besoin d’informations, il devient de plus en plus urgent que les autorités congolaises définissent clairement la place que peut occuper l’archiviste et de quelle réputation il peut également jouir au niveau de la Nation Congolaise en général et de l’UNIKIN en particulier. L’archiviste et/ou le gestionnaire des documents comme on l’appelle, qualifié ou non, dispose d’une expertise unique. Il mérite la promotion au même titre que ses collègues des autres disciplines, car on a toujours recouru aux interventions des archivistes dans le règlement des conflits et dans la prise de décisions.

De tels hommes et de telles femmes sont déjà là et donnent corps à une profession dont la mission essentielle est d’acquérir, de traiter, de donner accès à l’information, de faire de recherche et qui participent, de concert avec multiples disciplines, à relever le défi lancé par l’explosion documentaire. En ce sens, ces professionnels et ces techniciens façonnent déjà une certaine identité de l’archivistique. Une identité qui n’a rien de figé, de statique, mais qui comme tout phénomène identitaire s’adapte à la réalité des conditions de son temps1. Certains prétendront qu’il s’agit là d’un énoncé de qualité irréaliste et y verront l’expression d’une recherche de l’archiviste idéal.2
Aujourd’hui, certaines autorités sont à la recherche des archivistes pour qu’ils apportent leur expertise sur le phénomène de la marée blanche des documents qui existe au sein des institutions. Mais, il est vrai que le Gouvernement ne débloque pas les fonds nécessaires et ne compte que sur la Coopération.3

Le frais de fonctionnement très réduits accordés aux institutions publiques et à leurs services de gestion des archives ne permettent pas aux gestionnaires de l’information organique consignée d’accomplir valablement leurs rôles. Les archivistes se voient relégués au plus bas de l’échelle sur le plan économique. Mais sur le plan scientifique, l’on remarque déjà la réalisation des travaux de grande envergure, notamment la thèse du Professeur Denis Nzonkatu Batubediko, ses articles et livres, s’ajoute la thèse de la Professeure PALA KAMANGO Louise, sans oublier ses articles. Et enfin sur le plan social, l’archivistique est au centre de tous les services de l’UNIKIN et est prête à rendre service à qui voudrait l’obtenir sur le traitement ou sur l’organisation de ses propres documents d’archives. Donc les institutions doivent faire leur demande auprès de l’UNIKIN de Kinshasa, formateur des archivistes. Au final, la place indispensable de l’archiviste dans la société est l’héritage d’une longue histoire et non le fait des bouleversements récents de notre ère.

Bibliographie

1. BAKUA-LUFU Paul, Interview du15 juin 2013.
2. COUTURE Carol, Jacques Ducharme et Jean-Yves Rousseau, L’Archivistique a-t- elle son identité ? In Argus, volume 17, n° 2, p. 51-60.
3. PETIT, R, Daniel Van OVERSTRAETEN et alii, Terminologie archivistique en usage aux Archives de l’État en Belgique, Gestion des archives [TAB 1], Bruxelles 1994.
4. LAMAY Yvon et Louise Gagnon-Arguin, l’Archiviste constructeur, gardien et communicateur, Mélanges en Hommage à jacques Grmard 1947-2007,
5. CHANTGNY Nicolas, La place de l’archiviste dans la société, publié le 21/8/2017, http://archives21.ebsi.umontreal.ca/tag/importance-des-archives/ imprimé pour consultation à domicile.
6. MUMBANZA MWA BAWELE J., Remarques formulées et intégrées
7. TALLIER Pierre-Alain, Marie VAN EECKENRODE et Patricia VAN SCHUYLENBERGH, Belgique, CONGO, RWANDA et BURUNDI, Guide des Sources de l’histoire de la Colonisation (19e-20e), vers un patrimoine mieux partagé ! éd, Bruxelles, Archives de l’Etat-MRAC, 2021, Vol. I, 1156 p.
8. AFRICAmuseum, projet « proche », recherche de provenance de la collection ethnographique, dossier de présentation, éd. Blespo, Tervuren, Bruxelles, septembre 2022, PROJET PROCHE EN COCREATION
9. RAYMAEKERS P.– DESROCHE H., l’Administration et le Sacré, Discours religieux et parcours politique en Afrique Centrale 1921-1957, éd. B.E.D.H. – BRUXELLES, 1983, 399 p.
10. Université de Lubumbashi, Faculté des Lettres, Tome I, éd. PUL, Lubumbashi, 2000, 571 p.
11. Sources : Archives académiques.
12. GRIMARD J., at alii, L’Archiviste, Constructeur et Communicateur, Mélanges en hommage à Jacques Grimard 1947-2007, Québec (Québec) éd. PUQ, 2009, 388 p.
13. NZONKATU BATUBEDIKO, D. avec la collaboration de KAYEMEBE TSHIBAMBA, N. «Archivistique Contemporaine, Appropriation, Etudes, Théories et Pratiques de la gestion des archives, Textes réunis et commentés.
14. Université de Lubumbashi, Faculté des Lettres, Tome I, éd. PUL, Lubumbashi, 2000, 571 p.
15. Sources : Archives académiques.
16. LEMAY, et YVON, GANGON ARGUIN, L., L’Archiviste, Constructeur, gardien et Communicateur, Mélanges en hommage à Jacques Grimard 1947-2007, Québec (Québec), éd. PUQ, 2009, p 388.https.//archivaria.ca>article>view
17. Mélange en hommage à Jacques GRIMARD, 1947- 2007 : L’ARCHIVISTE CONSTRUCTEUR, GARDIEN ET COMMUNICATEUR, p. 85.
18. HELLOWORK- Fiche métier Archiviste : salaire, étude, rôle, et compétence, www.hellowork.com »fr- fr » métiers.
19. Dictionnaire français.
20. PALA KAMANGO L, conservation des archives de l’université de Kinshasa : calendriers spécifiques pour éradiquer l’hypertrophie documentaire, thèse Année académique 2019-2020 nombre des pages 372, p. 103. A l’université de Kinshasa.
21. Définition : archivistique-Arcalys ARCHIVAGE, www.arcalys.com
 

Par Louise PALA KAMANGO, dans RIFRA, Presses Universitaires de Kinshasa, 2024